Ladji Coulibaly, ce député « frondeur » de l’Union pour le progrès et le Changement (UPC ) en 2017 a décidé de revenir dans sa « famille politique ». Ce 13 mars 2021 à Ouagadougou, il a été accueilli par les premiers responsables du Parti. De l’UPC à l’UPC-RD puis le MBF, Ladji Coulibaly a jugé utile de se réconcilier avec ses anciens camarades de lutte, dans le sens de participer à la construction d’un Burkina Faso de paix.
C’est avec des acclamations que le député Ladji Coulibaly a été accepté par ses anciens camarades politique de l’Union pour le progrès et le changement (UPC). Accusé en 2017 de trahison car faisant partie des députés frondeurs du parti du lion, Ladji Coulibaly, qui avait été démis de ses fonctions de SG/Comoé à cette époque-là, est revenu dans sa formation politique mère (UPC).
Et ce, après avoir passé des moments à l’Union pour le progrès et le changement/Renouveau démocratique (UPC/RD) puis au Mouvement pour le Burkina du futur (MBF) de Daouda Simboro. « Il faut toujours savoir revenir sur une situation après analyse. C’est pourquoi j’ai pris la résolution de faire un pas en arrière », a déclaré le député Ladji Coulibaly qui soutient qu’il revient avec « conviction », « responsabilité » et « liberté ». Pour lui, rien n’est surprenant parce qu’en politique, on peut tout voir. « Je demande pardon pour la simple raison que je m’étais écarté du parti. Aujourd’hui, je reviens pour y être soudé », a-t-il dit.
« Nous saluons le retour à la maison de Ladji Coulibaly », a fait savoir le Vice Président de l’UPC Adama Sasso, avant d’indiquer que cela permettra de parachever le travail qui avait été suspendu. « Nous allons repartir sur de nouvelles bases », ajout-il. A l’écouter, la réconciliation doit d’abord se faire à l’interne. Et d’informer que d’ici la fin de l’année 2021, cette réconciliation au sein de l’UPC sera effective.
Pour rappel, après que les 13 députés aient démissionné de l’UPC pour créer l’UPC/RD en 2017, des manifestants avaient fait irruption au domicile de Ladji Coulibaly, pour « brûler la maison ». C’est ainsi que Simon Compaoré, ministre de la sécurité à son temps, avait fait une descente chez le député, avec un gilet pare-balles sur lui et une Kalachnikov à la main, pour lui dire « tranquilos », car il sera protégé de la furie des militants furieux.
Nicolas BAZIÉ