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Le maire de l’arrondissement n°4 de Bobo-Dioulasso, a mis à exécution sa décision de déguerpissement des populations anarchiquement installées. Ces opérations de déguerpissement qui ont débuté le jeudi 11 avril 2019 interviennent trois mois après expiration de l’ultimatum qui avait été donné aux populations concernées.
Désolation, tristesse, colère c’est le constat que l’on pouvait faire sur les visages des populations de la zone non lotie du secteur 32 de Bobo-Dioulasso dans la matinée du jeudi 11 avril 2019. Cela est la conséquence de l’opération de déguerpissement qui a été menée par la mairie de l’arrondissement n°4 de Bobo-Dioulasso. Les populations ne comprennent pas les vraies raisons de cette opération. Selon Goro Abdoulaye un habitant de la zone détruite, même s’il y a des réunions qui ont été tenues pour prévenir les habitants, le mobile réel de l’opération reste inexpliqué : « Il y a deux raisons qui ont été évoquées pour justifier le déguerpissement. Une première raison est le reboisement en bordure du marigot et la seconde raison est l’ouverture d’une voie ».
Du coté du maire que nous avons rencontré quelques heures après l’opération, une campagne de sensibilisation relative aux installations anarchiques sur la berge du marigot, et sur l’ouverture des voies, a bien été menée depuis 2017 suivie d’une séance de communication avec les populations, appuyée par une intervention dans les médias courant janvier dernier : « Dans un Etat de droit il n’est pas du tout question d’admettre des zones non loties dans un espace loti et la zone de sécurité qui a été réservée au bord du marigot doit être sécurisée afin d’éviter un sinistre étant donné que nous nous approchons de la saison pluvieuse. Avec le changement climatique nous ne savons pas quelle quantité d’eau va se déverser sur notre sol » a soutenu le maire Bakone Millogo qui appelle les populations à la collaboration et au respect des règles qui régissent l’aménagement des sols à Bobo-Dioulasso et le schéma directeur d’aménagement urbain.
Cette opération concerne les zones du secteur 24 et du secteur 32 de Bobo-Dioulasso.
Koné Yaya (Correspondant)
