Pouponnière Mgr Anthyme Bayala de Réo : Michel Bayala a été sensible aux « cris » des bébés

A travers une enveloppe financière d’un million (1 000 000) de francs CFA, Michel Bayala, ce ressortissant de la commune de Réo vivant aux États Unis, a volé au secours de la pouponnière Mgr Anthyme Bayala de Réo, le jeudi 11 février 2021.  Cet appui vient sauver l’orphelinat en difficulté, qui a même failli fermer en 2016.

Depuis les États-Unis où réside Michel Bayala, un ressortissant de Réo (Province du Sanguié), les « cris » des bébés de la pouponnière Mgr Anthyme Bayala de Réo lui sont parvenus. Ayant été touché, il a offert une enveloppe financière d’un million (1 000 000) de francs CFA à l’orphelinat, le jeudi 11 février 2021. Cet orphelinat qui a failli fermer en 2016 pour insuffisances de moyens a été reprise en 2017 par l’association Espoir, Solidarité et Sourire. Le donateur représenté par sa sœur Albertine Kanyala, dit avoir fait le geste pour soulager un tant soit peu ces enfants, car lui-même ayant été dans cette situation de par le passé. « Nous avons été orphelins très tôt et nous connaissons le parcours de ces enfants », s’exclame la sœur du donateur.

Le directeur de l’orphelinat Abdoul Wahab Ouédraogo, explique que le don vient à un moment où son établissement rencontre des difficultés de fonctionnement, inhérentes à la rémunération des agents, et à la gestion des factures d’eau et d’électricité, entre autres. Monsieur Ouédraogo se réjouit par ailleurs du geste qui permettra à son établissement dit-il, de tenir pendant un bout de temps. Luc Toé de la direction provinciale en charge de l’action sociale du Sanguié de renchérir que le coût moyen du fonctionnement mensuel de l’orphelinat tourne autour de sept cent mille (700 000) francs CFA. « C’est un coup de pouce dans l’atteinte des objectifs du gouvernement pour ce qui est de la gestion des orphelinats », affiche-t-il, tout en promettant que son service aura un œil sur la gestion du don reçu.

La pouponnière Mgr Anthyme Bayala de Réo reçoit des enfants issus de l’inceste, ceux orphelins de père ou de mère ou des deux parents. Ils y restent jusqu’à l’âge de trois (3) ans, une période à l’issue de laquelle ils sont confiés à des familles d’accueil. « L’établissement compte aujourd’hui neuf (9) enfants et vingt-quatre (24) y sont déjà passés depuis sa reprise par l’association », indique Abdoul Wahab Ouédraogo. La représentante du donateur a par ailleurs laissé entendre que l’accompagnement ne s’arrêtera pas en si bon chemin. Elle a annoncé que la vision de son frère Michel Bayala est de créer une fondation, qui permettra de venir en aide à cet orphelinat. « D’autres actions s’en suivront », rassure-t-elle.

Abdoul Aziz KABORE (Correspondant)