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On se rappelle qu’après l’attaque du camp d’Indelimane qui a tué 55 soldats, les Forces armées maliennes ont quitté les postes les plus éloignés et les plus exposés pour se replier dans les grands centres. Un choix tactique opérationnel qui n’est pas suivi par les voisins burkinabè et nigériens.
Prévu initialement se tenir sur les terres de Sankara, le Sommet Extraordinaire des Chefs d’Etat du G5 Sahel dont Roch Kaboré assure la présidence a été délocalisé pour la circonstance de deuil sur la rive du fleuve Niger. Plus que jamais, les peuples du Sahel doivent rester soudés, se tenir dignement débout pour contrer les forces du mal.
Au Mali, Niger et Burkina, là où les terroristes ont réussi c’est de nous diviser. Chaque attaque est une tribune pour opposants et société civile de traiter d’incompétents, d’incapables et d’irresponsables les dirigeants au pouvoir. A cela s’ajoute un sentiment de colère qui anime les populations sur la présence des forces militaires étrangères sur leur territoire. Des émotions qui empoisonnent notre rationalité et nous entrainent à lâcher la proie pour l’ombre. Ce dont nous avons le plus besoin c’est l’union sacrée, et l’enthousiasme populaire autour des Forces de défense et de sécurité.
L’heure est grave, mais le débat ne vole pas très haut. La polémique peu ‘’halal’’ des 3 000 carcasses de moutons offerts aux déplacés internes par l’Arabie Saoudite et le café salé de Rama la slameuse qui enflamment la toile en sont de parfaites illustrations !
Ag Ibrahim Mohamed