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La situation humaine est terrible avec des scènes macabres au quotidien : assassinats ciblés, personnes enlevées, bétail razzié, véhicules détournés ou détruits, vivres pillés, postes de police ou de gendarmerie incendiés, bâtiments publics (mairie, préfecture) brûlés, écoles et dispensaires fermés, villages abandonnés par leurs habitants, milliers de déplacés à l’interne, repli des représentants de l’Etat, populations dans la précarité, regain de violences intercommunautaires, violences interreligieuses, psychose générale …
L’Etat a encore la force et la capacité de rétablir l’ordre et la discipline au Sahel mais le temps presse. Le terrorisme a noyé l’eau, il est en tête des problèmes auxquels la région fait actuellement face. Il y a une extrême urgence malgré l’application de l’état d’urgence. Et le seul plan d’urgence qui vaille est d’investir militairement le terrain. Le Programme de soutien au développement du Sahel viendra en appui.
Les méthodes, la stratégie et les moyens doivent être différents dans une opération denvergure au sahel. Cette région a ses spécificités géographiques, environnementales, économiques, culturelles, pastorales, ainsi que ses réalités politiques et sociales dont il faut tenir compte. Il est temps d’arrêter de jouer à l’autruche pour prendre le taureau à bras le corps. Les communautés locales ont entamé ce jour, le mois du jeûn musulman. Nous espérons que nos autorités prendront les dispositions pour décanter promptement et proprement la situation. Que Dieu nous épargne d’un ramadan sanglant et violent !
Mohamed AG Ibrahim