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Le projet d’appui à l’amélioration du capital naturel du paysage Pô-Nazinga-Sissili (PONASI) et l’accroissement de la résilience des communautés riveraines va bientôt entrer dans sa phase active. Mis en œuvre par le Consortium Nitidae filières et territoires, Anges gardiens de la Nature (AGN), Conservation Justice et Naturama, les contours de l’initiative ont été exposés aux acteurs de la région du Centre-sud, mercredi 27 novembre 2019 à Manga.
L’atelier dit de « sociabilisation » initié par le Consortium Nitidae filières et territoires, Anges gardiens de la Nature (AGN), Conservation Justice et Naturama, porteur du projet Pô-Nazinga-Sissili (PONASI) vise à permettre une meilleure appropriation de ses objectifs, résultats et actions par les différentes parties prenantes.
Dans la communication que le Représentant pays de Nitidae filières et territoires, Jules Gaye, a livré aux participants, il a expliqué que l’objectif général du projet PONASI qui regroupe le Parc national Kaboré Tambi (PNKT) et ses deux corridors, la Forêt classée et le Ranch de gibier de Nazinga, la forêt classée de Sissili ainsi que les Zones villageoises d’intérêt cynégétique (ZOVIC) et les terroirs villageois s’y rattachant est « de réduire la vulnérabilité du complexe, appuyer l’amélioration de son capital naturel et accroitre la résilience des communautés riveraines ». Au terme de ses trois ans de vie, le projet ambitionne, entre autres, de renforcer la protection et la sécurisation du complexe écologique PONASI grâce au renforcement du dispositif de surveillance et de lutte anti-braconnage, d’associer à la gestion intégrée des ressources naturelles les populations y compris les éleveurs transhumants et mettre en place une plateforme intégrée pour la gestion efficace et opérationnelle des aires protégées. Pour parvenir à ces résultats, plusieurs activités sont envisagées. M. Gaye a énuméré, en exemple, l’aménagement de 2 500 hectares de huit espaces forestiers pour la production de 4000 plants de Karité, l’ouverture et la matérialisation de pistes, les actions de sensibilisation au profit d’acteurs locaux et nationaux, la formation de charbonniers, de producteurs de sésame et d’éleveurs et le recrutement, la formation et l’équipement de 30 éco-gardes qui seront affectés à la surveillance des aires protégées et à la lutte anti-braconnage.
Le coût total de ces réalisations s’élève à 1 666 666 Euros, soit un peu plus de 1 milliard 80 millions de FCFA. Le financement est quasiment assuré par l’Union européenne dont l’engagement et le soutien ont été salués par les participants.
Ces derniers aussi ont formulé des recommandations à l’équipe coordonnatrice, pour faciliter la mise en œuvre opérationnelle du projet dans les jours prochains. Au sujet des éco-gardes particulièrement dont l’action aux côtés des Agents des eaux et forêts, selon la directrice technique de Conservation justice, Julie Linchant, va « contribuer à sécuriser davantage les aires protégées », les participants ont suggéré que leur recrutement tienne compte du genre et se fasse en plusieurs phases. La date buttoir du 20 décembre 2019 a été décidée, à l’unanimité, pour la transmission des dossiers des candidats au recrutement des éco-gardes à l’AGN, en vue de la sélection finale et de leur affection aux missions à eux confiées.
Dans l’optique de s’approprier pleinement le projet PONASI, les participants à l’atelier de Manga ont, du reste, décidé de lui attribuer une dénomination en langue locale. Ils ont convenu, à cet effet, du nom « Dikwê ni weogo » qui signifie littéralement projet « Entretenons nos forêts ».
En début de séance, la gouverneure de la région du Centre-sud, Josiane Kabré, avait exhorté les participants dans ce sens. Elle a appelé l’ensemble des parties prenantes à s’impliquer activement pour la réussite de l’initiative dont l’impact, a-t-elle dit, est certain sur l’amélioration des conditions de vie des bénéficiaires.
Largo Mamdi (Correspondant)
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