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« Bourrage d’urnes », « achat de votes »… Les mots sont durs. Les accusations sont graves, et les mines également. Dans une salle surchauffée de la maison de la presse de Bamako, Mohammed Aly Bathily, candidat à la présidentielle, prend la parole : « Nous nous demandons si le scrutin du 29 juillet était une consultation électorale ou un marché électoral !». Tonnerre d’applaudissement.
La conférence de presse tourne presque au meeting politique. Soumaïla Cissé, Aliou Diallo, Mamadou Igor Diarra, Housseiny Amion Guindo, Kalfa Sanogo… Ils sont une vingtaine de candidats, ou leurs représentants, à se serrer à la tribune, affichant un front commun. L’objectif : dénoncer d’une même voix les résultats du scrutin, avant même leur publication, qui doit théoriquement être effective dans les cinq jours suivant la tenue du scrutin. Soit au plus tard vendredi.
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