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Avec 8 % des voix au premier tour de la présidentielle, Aliou Diallo aurait pu décider de compter dans la bataille du second tour qui doit se jouer dimanche. Mais il préfère ne pas donner de consigne de vote pour ne pas « accompagner le mensonge » de ce qu’il nomme une mascarade électorale.
« Il n’y a pas eu d’élection, il y a un simulacre d’élection. Nous, nous allons arrêter notre parcours ici, nous n’allons pas continuer de cautionner ces mensonges, ces bourrages des urnes, ces fraudes massives », a-t-il déclaré. Il encourage en conséquence ses soutiens à « faire ce qu’ils ont bien envie de faire librement, pour le Mali ».
Et malgré des voix divergentes au sein de son camp, Cheikh Modibo Diarra, qui pèse un peu plus de 7 % des suffrages exprimés au premier tour, ne veut pas lui non plus apporter son soutien ni à Ibrahim Boubacar Keïta ni à Soumaïla Cissé.
A ses yeux, « ni l’un ni l’autre ne correspond à [son] idéal de changement. Remplacer Ibrahim Boubacar Keïta par Soumaïla Cissé n’est pas l’alternance, ce n’est ni plus ni moins qu’un jeu de chaises musicales ».
D’autres candidats sur la même ligne
Pour l’un comme pour l’autre, le choix doit donc entièrement revenir aux électeurs. Une stratégie qui a fait tache d’huile parmi les autres candidats malheureux. Ainsi, dénonçant des « fraudes massives », l’ancien Premier ministre malien Modibo Sidibé ou encore le banquier Mamadou Igor Diarra appellent leurs militants à voter selon leur conscience.
Certains candidats ont en revanche appelé à voter IBK, à l’instar de Modibo Koné, Cheick Harouna Sankaré et Djénéba Ndiaye, la seule femme candidate. Ils totalisent tous à peu près 4 %. Les décisions d’autres éliminés du premier tour sont attendues ce samedi.
http://www.rfi.fr/afrique/20180810-presidentielle-mali-pas-consigne-vote-3e-4e-premier-tour