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Dans le stade de Mopti, surnommée « la Venise du Mali », rallié par quelque 10 000 personnes, Soumaïla Cissé, principal rival du président sortant, Ibrahim Boubacar Keïta, est arrivé avec plusieurs heures de retard, à la tombée de la nuit, traversant en souriant, mais presque discrètement, la foule de ses partisans.
Dans sa profession de foi, celui qui avait été largement battu au second tour en 2013 par « IBK », dénonçait un « centre du pays qui s’embrase », avec des « violences intercommunautaires qui se déroulent dans un silence coupable ».
« Dialogue » et « unité »
« Il y aura la paix ici », a promis le candidat à Mopti, ville où il a passé son enfance, sur un ton quelque peu professoral. Face à un public attentif mais peu expansif, cet ingénieur de formation a dit miser sur « le dialogue » et « l’unité ».
« Notre pays, le Mali, se meurt, est en difficulté. Notre pays a besoin de réactions vives et rapides », a ajouté celui qui a fait carrière dans de grandes entreprises, IBM, Péchiney ou la Compagnie malienne pour le développement textile (CMDT) avant de diriger plusieurs ministères, dont celui des Finances, et de présider de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) de 2004 à 2011.