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Le Parti socialiste (PS) sénégalais a donc décidé de « mackyller » ses futurs comptes électoraux de 2019, en choisissant de cacher sa forêt de militants derrière l’arbre Macky Sall, désormais candidat officiel du parti de Senghor à l’élection présidentielle. Ce faisant, le parti « tanorisé » – mais désormais dénué de ténors – a définitivement déserté ses responsabilités de parti historique pour au moins une génération, soit vingt ans. Et il n’est pas sûr qu’il s’en relève un jour.
Si les partis « historiques » se reconnaissent à l’aune des bourgeons auxquels ils ont donné naissance, il n’y en a que deux au Sénégal à mériter ce titre, même s’ils sont pour l’un à la remorque d’un attelage aux affaires, et pour l’autre dans une opposition qui s’escrime à rester significative : le PS et le PDS (Parti démocratique sénégalais).
Le PS a refusé de s’assumer, au nom d’un bilan présidentiel dont il serait comptable. Cette raison est spécieuse. On peut gouverner ensemble et ne point aller à la mère des batailles – la présidentielle – bras dessus, bras dessous.