Le comité ad’hoc des travailleurs des médias privés a dressé le bilan de ses activités une année après sa première sortie médiatique. La rencontre avec la presse a eu lieu ce mardi 10 août 2021.
Le 11 juin 2020, le comité ad’hoc des travailleurs des médias privés évoquait la situation des journalistes du privé qui souffrent à cause de certains faits que sont : la non application de la Convention collective ; l’absence de contrat de travail ; l’absence de plan de carrière ; l’absence de déclaration à la Caisse Nationale de sécurité sociale, ou des déclarations non suivies de cotisation ; l’absence de couverture sanitaire, etc. Un an après, l’entame de cette lutte, le comité a animé un point de presse ce mardi 10 août 2021 pour dresser le bilan.
Selon Hamidou Traoré, porte-parole, dudit comité ad’hoc , un an après, rien n’a changé fondamentalement car, les travailleurs des médias privés continuent de s’enliser dans la précarité. En effet précise Hamidou Traoré, sur 421 organes de presse répertoriés,ils ne valent pas 10 ,ceux qui appliquent la convention collective. Aussi, il poursuit que la majorité écrasante des journalistes exerce la profession sans contrat de travail formellement établi : « les patrons plus entreprenants dans l’esclavagisation des journalistes du privé ont eu l’ingénieuse idée d’établir non pas des contrats de travail mais des contrats de prestation, rendant drastiques les conditions de rémunération de leurs journalistes. Certains de ces contrats sont valables pour six mois et renouvelables une fois en fonction de la capacité du journaliste à endurer leur diktat» a déploré M. Traoré.
En plus, Hamidou Traoré a dénoncé l’absence de sécurité sociale de certains journalistes du privé. Et d’ajouter que pour certains même s’ils sont inscrits à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, les cotisations ne sont pas souvent versées. « Malgré cette situation, des patrons plus ingénieux parviennent à produire du faux ou s’adonnent à une certaine fraude en vue de bénéficier de la subvention de l’Etat» a t-il martelé. Et d’interpeller la CNSS d’arrêter de délivrer des documents prouvant que certains patrons sont à jour des cotisations de leurs journalistes alors qu’ils sont très loin du compte.
Il faut que chacun joue sa partition
En termes de perspectives, le comité ad’hoc des travailleurs des médias privés appelle les journalistes à l’union sacrée autour de la structure mère, l’AJB, à l’engagement et à la mobilisation pour le respect de leurs droits. Au ministère de tutelle, il l’invite à prendre des mesures visant l’application pleine et entière de la Convention collective de 2009. Aux patrons de presse, le comité souhaite : la pleine application de cette Convention avec des contrats de travail en bonne et due forme, un plan de carrière, une couverture sanitaire appropriée, le versement des arriérés de salaire, la déclaration des travailleurs suivie de cotisation effective à la CNSS.
Wendemi Annick KABORE