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Prévention de l’extrémisme violent : La chefferie coutumière entend jouer son rôle

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Le colloque national sur le rôle de la culture dans la prévention, la lutte contre l’extrémisme violent et la promotion de la cohésion  sociale au Burkina Faso tenu du 05 au 06 novembre 2018 à Dori est  parvenu à des recommandations assorties d’un plan d’action. Il a été organisé par le ministère de la culture des arts et du tourisme.

Après quarante huit heures de travaux, les acteurs culturels se sont réunis en colloque à Dori et sont parvenus à des recommandations assorties d’un plan d’action. A cet effet, Trois axes stratégiques ont été dégagées de même que des principes directeurs pour une feuille de route incluant tous les acteurs de la vie nationale. Ces axes sont ,la promotion de l’idéal de citoyen Burkinabè reconnue par le pays à travers l’éducation, la promotion des fondements d’une culture Burkinabè axée sur le partage de valeurs ancestrales et la connaissance de l’homme Burkinabè pouvant servir à la lutte contre l’extrémisme violent et la promotion de la cohésion sociale par l’intégration culturelle et l’affirmation de la multi-culturalité d’un héritage indivisible des peuples du Burkina. Selon les organisateurs, ce rapport sera transmis aux plus hautes autorités pour son application.

Par ailleurs, le ministre de la culture,Abdoul Karim Sango, est convaincu que c’est par l’arme culturelle que le pays des hommes intègres  viendra à bout des semeurs de trouble. Pour lui l’histoire du pays n’est pas celle d’un cours d’eau qui s’écoule tranquillement. « Notre pays a traversé de nombreux soubresauts sur tous les plans. Mais ce qui le caractérise, c’est sa force, sa vaillance et cette capacité unique et légendaire à ne pas plier, à savoir se remettre debout et avancer résolument vers l’avenir en s’appuyant sur ses valeurs culturelles » a-t ’il soutenu.

Les gardiens des traditions à l’image du conseil régional de la chefferie coutumière du sahel, se dit prêt à jouer sa partition pour un retour de la quiétude au Burkina. Sa majesté Amirou Ousmane Dicko émir du Liptako pense qu’il faut préparer la paix pour gagner la guerre. Pour lui, le pays n’est pas en guerre mais on lui fait la guerre. Aussi il a laissé entendre que pour vaincre l’ennemi il faut adopter une guerre douce. Sa majesté pense que les médiations endogènes sont des pistes a ne pas occulté dans la lutte contre le terrorisme.

Ce colloque a approuvé entre autres la nécessité de restaurer l’autorité de l’Etat dans les zones menacées, la construction d’un monument pour symboliser le dialogue interreligieux et la dynamisation de certaines valeurs ancestrales.

Inoussa Zongo (correspondant)

Flore KINI

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