Problème de parcelles à l’arrondissement 8 : les résidents de la zone non lotie de Silmiougou prennent d’assaut la mairie

C’est pour réclamer leurs parcelles, que les résidents de la zone non lotie de Silmiougou se sont donné rendez-vous à la mairie de l’arrondissement 8 (ex mairie de Boulmiougou) à Pissy le jeudi 31 janvier 2019, où ils ont manifesté. Et selon le 1er adjoint au maire de l’arrondissement 8, Seydou Ouédraogo, ce n’est pas à leur niveau que ces derniers doivent réclamer des parcelles.

Ils étaient une centaine à s’être rendue à la mairie de l’arrondissement 8. Il s’agit des résidents de la zone non lotie de Silmiougou qui y sont allés pour manifester. La présence des forces de sécurité devant la mairie ne va pas les dissuader de réclamer leurs parcelles. Justifiant ce mouvement d’humeur, le secrétaire général adjoint de Ned la Zaka de Silmiougou, Adama Sankara, explique qu’il y a eu des lotissements à Silmiougou sans que les populations de la zone non-lotie soient informées. Grande a été leur surprise de voir des gens venir construire dans la zone pendant qu’eux n’ont pas encore reçu leurs parcelles a-t-il indiqué avant d’ajouter, que les responsables de la mairie ont affirmé que les lotissements sont suspendus alors qu’ils attribuent des parcelles. « Nous sommes venus ici pour nous plaindre parce que, les attributions, les cachets et les signatures portent le nom du maire de l’arrondissement 8, Kassoum Simporé. C’est ici que ceux qui construisent ont pris leur parcelle », a-t-il dit. Ils espèrent rencontrer les autorités pour être situés. Dans le cas contraire, Ils promettent revenir les autres jours jusqu’à ce qu’ils obtiennent gain de cause.

Les explications du 1er adjoint au maire de l’arrondissement 8

Pour mieux comprendre cette affaire, les journalistes présents ont rencontré le 1er adjoint au maire de l’arrondissement 8, Seydou Ouédraogo. Pour lui, c’est une surprise de voir les populations de Silmiougou manifester et réclamer des parcelles devant la mairie. Il est catégorique, la mairie n’a pas entrepris de bornage, ni de lotissement à Silmiougou. « C’est plutôt la SONATUR qui a pris une partie des terrains des propriétaires terriens de Silmiougou pour lotir environ 350 hectares » a-t-il souligné. Pour ce qui est des propriétaires terriens, il rassure qu’ils seront dédommagés. A l’en croire, une partie est déjà rentré en possession de son droit.
Pour ceux qui n’ont pas encore reçu leur parcelle, il soutient que la commission qui a été mise en place, va revoir la SONATUR pour qu’elle accélère afin que ces derniers puissent les avoir. En outre, pour le lotissement même de Silmiougou, Seydou Ouédraogo fait savoir qu’il y a eu six rencontres chez le chef de Silmiougou, des autorités coutumières, religieuses et même la population. A l’issue de ces échanges, un terrain d’entente a été trouvé et la population a demandé à ce que soit accélérée la procédure afin qu’elle puisse rentrer en possession de sa parcelle.

Thierry KABORE (Collaborateur)