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Le soldat de première classe, Sow Placide Laopan était à la barre le 17 aout dernier. Comme nombre de ses prédécesseurs au tribunal, il a plaidé « non coupable » puisque n’ayant pas assisté aux rassemblements tenus les 16 septembre et jours suivants dans l’enceinte du camp Naba Koom.
Dans sa plaidoirie, maitre Stéphane Ouédraogo, l’avocat de Daouda Koné -qui s’étonne de l’absence de certains haut gradés dans le box des accusés-a estimé que seules des enquêtes balistiques peuvent permettre d’établir les faits. Mais pour le parquet, cela relève de la science-fiction.
Défendu par maitre Ouattara Workya, Sow Placide a tablé sa défense en se référant à son statut de subalterne de l’armée. « Je suis de la compagnie d’appui. A ce titre, je ne faisais partie d’aucune équipe. Je n’ai donc pas effectué de patrouilles quelconques…» soutient celui qui est décoré ‘’agrafe Mali’’. Il raconte qu’il était de repos le 16 septembre 2015 et qu’une fois s’ être rendu au camp, a trouvé que le rassemblement avait pris fin. Ce après quoi, le camp Naba Koom fut consigné l’empêchant de fait de s’y éloigner.
C’est pourquoi, il est parti chez son frère ainé qui était de garde non loin de là. Sauf que selon le parquet, les propos de Placide divergent de ceux du frère dont il fait allusion. Puisque Léonce – le prénom du frère ainé de Placide- n’a pas relevé une rencontre avec son cadet. Alors que Léonce a fait sa reddition dès le 21 septembre, Placide ne s’est exécuté que le 29 septembre, ce que l’accusé explique : « J’ai assuré le service du 21 au 28 septembre le plus normalement et les pièces d’affectation ne m’ont été remises que le 29 septembre ». Même si le parquet soutient que son affectation a eu lieu bien avant.
Pour son avocate qui entamera sa plaidoirie ce 20 aout, le soldat n’avait pas le pouvoir de quitter le camp parce que celui-ci était consigné et que la poursuite doit se baser sur des faits et que les pièces de son affectation n’ayant pas été remises à temps, il ne saurait nullement où aller.
Soumana LOURA