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L’interrogatoire de Sidi Lamine Omar, malien, membre de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) a repris ce vendredi 2 novembre 2018 à Ouagadougou. En effet, accusé d’incitation à la commission d’attentat à la sûreté de l’Etat, ce dernier nie les faits qui lui sont reprochés arguant que, c’est une affaire entre Burkinabè et qu’il ne s’y est mêlé d’aucune manière, même pas dans la promesse d’aider le Général avec des combattants positionnés dans un camp de réfugié à Djibo, comme tente de démontrer le parquet.
Des procès-verbaux lus par le parquet, l’accusé affirme avoir ses propres raisons de n’être pas entrer dans des détails. « Si je l’évoque aujourd’hui, c’est compte tenu de certaines convictions après réflexion » affirme-t-il. Pour ce qui concerne le comportement des gendarmes Adama Rouamba… lors de son interpellation, le parquet estime qu’avec le professionnalisme des OPJ, des accusations ne tiennent pas sur la feuille de route ; toutefois il n’avait qu’à l’évoquer devant la chambre de contrôle.
Pourtant, Sidi Lamine Omar, à maintes reprises dit de ne pas reconnaitre le PV de gendarmerie qui à son avis utilise le parquet pour le charger. A cet effet,il dit « c’est par respect pour votre tribunal que je réponds sinon je n’allais rien dire ». Après plusieurs lectures interminables de passage de PV suivi de questions dans l’optique de soutirer un mot de l’accusé, silence radio.
Pour le conseil de l’accusé, Me Michel Traoré, il dit avoir été reçu qu’une et une seule fois par le juge Yaméogo pour écouter une seule conversasion de son client. Et de poursuivre que de cette conversation, le général a juste signifié être à la nonciature et que son client n’avait rien avoir avec cette affaire. « Nous sommes étonné qu’un simple sociologue puisse emporter sur la conviction d’un général sur des faits où doit intervenir une troupe, une logistique ; es-ce un ministre de l’extérieur ? » sont autant d’exactions émises par Me Traoré. Toutefois, il estime que quand on vient devant cette barre, c’est pour répondre des faits posés et non des commentaires personnels.
Quant à la partie civile, elle estime que lorsque l’on fait des montages pour les faits attribués à Sidi Lamine Omar, cela n’à aucune incidence sur la pénalité de ceux avec qui il a communiqué. Aussi dit Me Kam : « quand on fait rentrer des mercenaires dans un pays, on n’a pas besoin de milliers de personnes ». Pour les questions, non répondues, Me Kam estime qu’il ne souffre pas de débat, bien au contraire, il affirme que l’accusé a bel et bien le droit de se taire face à son dossier.
Wendemi Annick KABORE