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Procès du putsch : Diendéré crie à l’injustice

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C’est le général Gilbert Diendéré qui continue sa narration des faits du coup d’état manqué de septembre 2015 à la barre. Ce mercredi 12 décembre 2018, c’est le parquet militaire qui s’est entretenu avec le présumé cerveau du putsch manqué.

 

Après les avocats de la partie civile et ceux de la défense, c’est au tour du parquet militaire de se prononcer sur la narration des faits du général Diendéré. Les échanges se sont déroulés sur fond de colère. Le parquet est revenu sur la déclaration du général Diendéré qui dit qu’il n’est pas responsable de la prise d’otages des autorités de la transition au moment des faits mais reconnait avoir donné des ordres à partir du 17 septembre 2015 en tant que président du Conseil National pour la Démocratie (CND). A cette observation, Gilbert Diendéré dans sa logique de voir la hiérarchie militaire comparaitre se lâche et dit : « Tous ceux qui ont exécuté mes ordres doivent être dans le box des accusés. Mais ils ne sont pas là. Si la hiérarchie militaire a exécuté mes ordres sans être inquiétée, alors les autres sous-officiers ne devraient pas être inquiétés. On doit traiter les choses de la même façon, sinon il y a injustice ». Et le parquet de rappeler que ce n’est pas à l’accusé de conduire l’instruction, qu’il se contente de son rôle d’inculpé. Cette phrase augmente la colère du général Diendéré qui se dit être prêt à assumer sa peine. « Je n’impose rien. Je suis prêt à rester à la Maison d’Arrêt et de Correction des Armées (MACA) 100 ans si vous le voulez. Mais je dis, si la hiérarchie militaire n’est pas inquiétée, n’inquiétez pas les petits ».

« La preuve, c’est Zida »

Le nom du Premier ministre Yacouba Isaac Zida sous la transition est revenu au cours des discussions. Lors de sa narration des faits, le général Gilbert Diendéré avait signifié que Yacouba Issac Zida lui avait rassuré sous la transition qu’il avait donné l’ordre au juge d’instruction de ne pas l’inquiéter en ce qui concerne le dossier Thomas Sankara. Le parquet militaire a estimé que cette affirmation n’a pas de preuves. Et Gilbert Diendéré de rétorquer « La preuve c’est Zida, envoyé Zida ici ».

 

M’pempé Bernard HIEN

Bernard HIEN

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