Procès du Putsch : Djibril Bassolé refuse de se prononcer sur les écoutes téléphoniques

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Le procès du putsch manqué de septembre 2015 a repris ce lundi 7 janvier 2019, avec la suite de l’interrogatoire du général Djibril Bassolé. Trois chefs d’accusations sont portés contre lui notamment, complicité d’attentat à la sureté de l’état, coups et blessure sur 13 et 43 personnes, et enfin trahison. L’accusé a refusé toute collaboration avec le parquet quant aux preuves de son inculpation à savoir les écoutes téléphoniques.

 

Le général Djibril Bassolé oppose un niet catégorique quant à la reconnaissance des éléments sonores et SMS qui valent sa comparution devant le tribunal militaire. Pour rappel il s’agit des écoutes téléphoniques qui auraient été interceptées entre le général lui-même, le président de l’Assemblée Nationale ivoirien Guillaume Soro et plusieurs autres personnes. Des écoutes selon le parquet militaire, qui suffisent largement pour prouver la complicité de Djibril Bassolé dans le coup d’état manqué. Pour ce faire, plusieurs de ces écoutes y compris celle avec Guillaume Soro de la Côte d’Ivoire, qui avait fait tant de bruit à l’époque, ont été passées au peigne fin par le parquet devant le président du tribunal et toute l’assistance.

A cet effet, l’accusé a refusé toute collaboration avec le parquet militaire, qui selon lui est le seul détenteur de l’origine de ses écoutes téléphoniques. Par conséquent, il dit ne pas reconnaitre la fiabilité de ses preuves qui sont retenues contre lui pour un procès d’une nature aussi importante. En effet pour l’accusé, la source de ses informations qui le charge n’est autre que internet, alors internet n’étant pas une source fiable, à l’en croire, il a donc refusé tout commentaire en ce qui concerne ces écoutes. « Les seules preuves de mon inculpation sont douteuses et non fiables. Si je dois être condamné demain, alors que je sois condamné mais qu’on sache que c’est pour une histoire d’écoutes téléphoniques, ce qui est d’ailleurs un fait illégale dans ce pays » a-t’ il laissé entendre.

 

« Ce n’est pas un procès des échanges téléphoniques »

Djibril Bassolé a soutenu par la suite, qu’il voulait être reproché sur la base des faits précis qui sont retenus contre lui, à savoir la complicité d’attentat à la sureté de l’état et la conséquence qui en résulte à savoir le meurtre et les coups et blessures. Mais le parquet refuse de dissocier les écoutes téléphoniques à ces chefs d’accusations, car selon lui c’est la preuve palpable qui pourrait conduire à son inculpation. Et Djibril Bassolé d’insister pour que le parquet lui révèle la source de la preuve qu’il dit détenir contre lui, si non il ne se verrait plus répondre à aucune question quant à ses écoutes, car dit-t’il « Ce n’est pas un procès des échanges téléphoniques mais du coup d’état manqué ».

 

 

Face à cette attitude inflexible de l’accusé, le parquet a observé que « ce n’est pas le font qui est remis en question par l’accusé, mais la manière dont nous a été parvenues ces informations. Alors nous pensons qu’il est d’accord avec le font sinon il serait en train de tout faire pour se défendre ».

 

L’audience reprendra le mardi 8 janvier 2019.

 

 

Flore KINI

 

 

 

 

 

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