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La série d’écoutes d’éléments sonores qui a débuté depuis le 19 mars 2019 s’est poursuivie le vendredi 22 mars 2019, dans le cadre du procès du putsch manqué de septembre 2015. A l’audition du jour, il se trouve que les mêmes pièces qui sont à charge contre plusieurs inculpés se trouvent être à la décharge de quelque un. Il s’agit du capitaine Dao, Zoumbri, Lieutenant Dianda et Compaoré.
Comme ils l’ont dit précédemment lors de leur passage à la barre du tribunal militaire, s’être investis pour le désarment du régiment de sécurité présidentielle (RSP), au moment des faits, l’audition du jour s’est avérée être à la décharge de ces accusés. Il s’agit des capitaines Dao, Zoumbri, Lieutenant Dianda et Compaoré. En effet, le parquet militaire a procédé à l’écoute d’une communication entre le général Djibril Bassolé et dame Diawara Fatoumata. Il est ressorti de cette communication que dame Diawara a attiré l’attention du général sur le capitaine Dao, comme quoi on ne pouvait lui faire confiance car il est du genre à balancer tout ce qu’il sait de l’autre côté. Il faut dire que cette communication vient corroborer les dires de ces derniers lors de leur passage à la barre. A leur appel successivement à cette barre, ils ont reconfirmé les mêmes propos soit disant qu’ils se sont investis au désarmement du RSP et non avoir été complice comme certains l’ont prétendu. Si l’écoute de ces dits écoutes a été une bouffée d’air pour ces quatre accusés, cependant c’est un virage dangereux pour d’autres, qui ne font qu’êtres enfoncés à chaque fois qu’on franchi une nouvelle étape.
Même si ces nouveaux éléments semblent être au profit de certains et pas pour d’autres, la défense continue de se baser sur l’origine douteuse de ces éléments sonores pour fonder sa stratégie de défense. Pour la défense, tant que le parquet ne prouvera pas l’origine de ses écoutes, elles resteront fabriquées. Pour ce faire, relativement au cas du général Diendiéré, son conseil Me Yelkouni olivier demande au parquet de lui montré, à quelle infraction correspond la communication qu’on dit avoir de lui et qui prouve qu’il est complice du putsch. A cette question la partie civile répond que ce n’est pas à partir d’une seule communication qu’on peut établir un lien de complicité mais à partir d’un ensemble d’éléments que cela est possible.
Et au parquet de faire son observation par rapport à l’audition de l’ensemble des écoutes « Si la défense nous dit que ces éléments sont fabriqués, alors le génie qui l’a fait peut même rivaliser avec Dieu. Alors qu’a l’écoute de ces communications, on se rend compte que Diendiéré n’était pas un simple complice mais un acteur du putsch, sa technique c’était la stratégie de la terre brulée, détruire pour reconstruire » a relevé Me Hervé Kam. Avant de poursuivre « Quant à la communication du général Bassolé et de dame Diawara, nous pensons que curieusement la réalité concorde avec les éléments sonores pour revenir à ce que les officiers ont dit poser comme actes et qui apparaissent dans les audois.
L’audition reprendra le lundi 25 mars avec les débats toujours relatifs aux éléments sonores.
Flore KINI
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