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L’audience de ce vendredi 14 juin a mis fin à l’intervention des avocats des parties civiles pour cette phase de plaidoiries. A l’ordre du jour, deux avocats de ladite partie dont Me Pierre Yanogo et Me Hervé Kam, ont intervenu l’un à la suite de l’autre, avec comme message commun adresser au président du tribunal militaire, celui de dire le droit.
L’audience de ce jour a été marquée par l’intervention de Me Hervé Kam marquant la fin de l’intervention de la partie civile à cette phase de plaidoirie. En effet, celui-ci après avoir dressé une longue liste de victimes du coup d’état, qu’il a qualifié de coup d’état le plus sanglant de l’histoire du Burkina Faso, a demandé au président du tribunal militaire Seydou Ouédraogo, de dire le droit. Pour lui, la loi doit être appliquée envers les coupables de ses actes répugnants sur le peuple burkinabè.
« Nous avons entamé depuis trois jours, une démarche pour réclamer justice pour nos clients, mais pour cela nous faisons confiance au tribunal militaire qui a su mener des mains de maitre, depuis 16 mois le jugement de ce putsch qui constitue un évènement historique de notre pays » a laissé entendre Me Hervé Kam. Avant d’ajouter que « Nous nous en remettons à l’Etat car l’Etat ne se venge pas mais se contente de rendre justice. Nous voulons dire aux accusés que nous ne cherchons pas à nous venger d’eux, car si cela avait été le cas, ça serait la loi du talion, œil pour œil dent pour dent ».
Il a par ailleurs conclu son propos en disant ceci « un criminel, sans aucun repenti, comme ce fut le cas de certains accusés, ne bénéficie d’aucune faveur de la loi. Monsieur le président, du haut de votre prétoire nous vous demandons de rendre justice ».
L’audience reprendra le 17 juin prochain avec les réquisitions du parquet militaire.
Flore KINI