Procès du putsch : la comparution du transmetteur Badoum Lamoussa

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Après le lieutenant Zagré, ce fut au tour du sergent Badoum de passer à la barre. Chargé qu’il était d’interrompre les émetteurs de Gounghin, de Kamboinsin et à la radio Oméga, il dit ne pas reconnaitre les chefs d’accusation. Il est défendu par maitre Stéphane Ouédraogo

 

 

Le sergent Badoum était à son poste à ‘’Dakota’’ à partir du 15 septembre. La garde devait s’étaler jusqu’au 17 septembre. Sauf qu’entre-temps, il a reçu un appel de Jean Florent Nion lui intimant l’ordre de se rendre d’abord à Gounghin, ensuite à Kamboinsin et enfin à la radio Oméga pour interrompre les émissions. Une mission à laquelle il a été envoyé en compagnie du sergent Pagbelem Amidou et le chauffeur du nom de Timbila. A la radio Oméga, un « civil » les a accueillis. Selon les propos du directeur de la radio d’alors- Jean -Paul Badoum- lus par un juge du parquet, le « civil » en question l’a menacé avec une arme d’abord à la tempe puis sur les côtes. Ce qui l’a emmené à obtempérer et d’interrompre les émissions. « C’est quand nous sortions de la radio que nous avons remarqué que les motos étaient en feu. » explique le sergent Badoum pour qui celui qui était alors le directeur de la radio est un oncle maternel. « On a cherché l’auteur du forfait en vain » assure-t-il. Mais tout laissait croire qu’il s’agissait d’un militaire puisqu’il a présenté une carte militaire et s’est présenté comme ‘’caporal’’.

Procès-verbaux contradictoires

Après la radio Oméga, il s’est agi de localiser la radio 100.8.Ce qui fut fait avec la coopération du DG de l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes(ARCEP). C’est ainsi qu’il a été détecté que celle-ci se trouvait dans l’enceinte de Savane FM. Ordre fut donc donné par le colonel Mahamadi Deka d’interrompre les émissions de la radio et d’envoyer le matériel de celle-ci à l’état-major particulier. Après ces dites missions, le lieutenant a confié être reparti à son poste à Dakota ou il est resté jusqu’au 25 septembre. Et sur instruction d’un oncle, avoir rejoint son domicile après la dissolution du RSP. L’interrogatoire du sergent Badoum a par ailleurs été émaillé par un incident qui a emmené le tribunal à interrompre son audience et de la reporter à une date ultérieure. En effet le procès-verbal détenu par son avocat est en contradiction avec ceux que le parquet et le président du tribunal détiennent par devers eux.

Soumana LOURA

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