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A l’appel du président du tribunal militaire, c’est le colonel major Théodore Palé qui a répondu présent à la barre. Il s’est agi pour lui de se soumettre à l’exercice de répondre aux questions des différentes parties en vue d’apporter plus d’éclaircissements en ce qui concerne la résolution de l’énigme du coup d’état. Ce dernier confie avoir pris part à la réunion du 17 septembre 2015.
A la question de la défense de savoir si le fait de participer à ladite réunion n’est pas un quelconque soutien au général, le témoin laisse entendre qu’il est allé à la réunion en ayant en tête la dernière réunion de Thomas Sankara. Aussi ajoute-t-il :« Il y a plusieurs manières de dire non ». Et la défense de demander à savoir ce que la hiérarchie militaire à fait concrètement pour marquer son refus quant au soutien au coup d’Etat. Le colonel major Palé réplique en ces termes :« Lorsqu’il a été question de maintenir l’ordre quant aux troubles qui pourraient survenir au moment des faits, j’ai moi-même donné l’ordre pour le décollage de l’hélicoptère de l’armée pour la recherche du matériel de maintien de l’ordre en Côte d’Ivoire. Mais c’était une mission normale. Dans un Etat, une armée a le devoir d’assurer la sécurité des biens et des personnes. Du reste j’ai dit au général Diendiéré que l’heure n’était pas au coup d’Etat, et que nous n’allions pas le soutenir ».
Au regard de ses éléments de réponse apportés par le témoin, la défense observe que « Si la hiérarchie militaire avait dit non de façon ferme aux putschistes, nous n’en seront pas là où nous sommes. La question est de savoir si ce n’est pas l’attitude de l’armée qui les a encouragés à penser que l’armée était avec eux. »a laissé entendre Me Mireille Barry. Avant de poursuivre. « Pour ma part j’estime que la hiérarchie a adopté une attitude que moi je qualifie d’ambivalente quant à la réunion convoquée par le General. L’armée burkinabé a voulu être du côté du fort du moment. Mais lorsque les choses ont commencé à dégénérer et le général a dit qu’il allait rendre le pouvoir, elle s’est alors rangée du côté des forts du moment qui étaient les organisations de la société civile et la population ».
Flore KINI
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