Categories: PolitiqueSOCIETE

Procès du putsch : l’article (67) de la discorde

[responsivevoice_button voice= »French Female » buttontext= »Ecouter l’article »]

Ce 15 juillet, c’est au tour des avocats de Diendéré de plaider pour leur client. Ce qu’ils ont commencé à faire en mettant en cause la constitutionnalité de l’article 67. Lequel article est contradictoire aux dispositions de la Constitution.

 

Les plaidoiries marathon auxquelles l’on s’attendait de la part des avocats de Diendéré ne vont finalement pas débuter le 15 juillet. Et pour cause, l’article 67 qui veut que le coupable de l’attentat à la sureté de l’Etat soit aussi responsable des « conséquences prévisibles ».Dans le cas d’espèce, le général Diendéré sera aussi tenu pour responsables des infractions de trahison, meurtres, coups et blessures volontaires, dégradations de biens. Cette disposition ne rencontre pas l’assentiment de maitre Mathieu Somé, l’un des avocats du général Diendéré pour qui, l’instruction est de nature politicienne. Par ailleurs il estime que la notion de « conséquences prévisibles » est des plus vagues et peut donner lieu à un fourre-tout.

Pour ses avocats cette disposition du code pénal est antinomique de la Loi fondamentale qu’est Constitution. Ils ont de ce fait déposé un recours au conseil constitutionnel à qui revient la charge de statuer sur la constitutionnalité de cet article. Tout en reconnaissant la légalité de la démarche, le parquet a exprimé sa surprise que la défense ait attendu « seulement la phase des plaidoiries » pour déposer ladite requête. « Nous sommes libres d’attaquer quelque article que ce soit à toute étape de la procédure » réplique l’un des avocats de Diendéré. « Selon les grands principes du droit, personne ne devrait répondre du fait d’autrui » explique Me Somé.

Cette requête n’implique pas forcément la suspension de l’audience, ont plaidé MM Dégli et Yélkouni aussi conseils du général. Les plaidoiries peuvent se faire, seulement le président ne peut pas se prononcer sur la peine qu’après que le Conseil constitutionnel aura statué. Le président du tribunal a de ce fait suspendu l’audience qui ne reprendra que le mardi 23 juillet 2019.

Soumana LOURA

Flore KINI

Recent Posts

Politique : le MPP tient son 2ème congrès extraordinaire pour redynamiser le parti

Simon Compaoré, président du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), a procédé ce vendredi…

3 ans ago

Entrepreneuriat : de vendeuse de beurre de karité à propriétaire d’une cave

N’étant pas allée loin dans ses études, Mme Kambou/Kambou Sophie a opté pour l’entrepreneuriat. C’est…

3 ans ago

Commune de Diébougou: les populations du village de Mouvièlo toujours dans l’attente de leur CSPS

Le Maire de la commune urbaine de Diébougou, Alphonse SOMDA s'est rendu le mercredi 22…

3 ans ago

Conférence de presse de la Jeunesse du CDP : l’expression physique prend le dessus

La jeunesse du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), réunie au siège national…

3 ans ago

Insécurité dans le Centre-Nord : il faut sauver la commune de Dablo !

Le Collectif ‘’L’appel de Kaya’’ a interpellé le gouvernement sur la situation humanitaire et sécuritaire…

3 ans ago