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Saidou Lankoandé était moniteur de sport au régiment de sécurité présidentielle(RSP) au moment des faits. Mais le lendemain, il avait une « mission de reconnaissance »avec un supérieur hiérarchique du nom du nom de Martial Ouédraogo, du grade de lieutenant. Sauf que pour lui, l’expression « mission de reconnaissance » revêt une signification bien singulière. « Il s’agissait juste d’aller reconnaitre la Place de la nation …».Sauf que des incidents s’y sont produits. Ce qui a emmené l’accusé à molester un manifestant « à son corps défendant » parce que dit-il, « le manifestant en question avançait vers nous en lançant des cailloux. Je l’ai donc mis à plat ventre et frappé avec ma cordelette ».
Mission à la frontière togolaise
La « mission de reconnaissance » n’est pas la seule qu’a effectuée le caporal Lankoandé au moment des faits. Il reconnait aussi avoir effectué une mission à Cinkansé à la frontière togolaise. Celle-ci a consisté à prendre du matériel contenu dans un sac. Mais l’accusé nie connaitre la nature dudit matériel. Ni même avoir fait quoi que ce soit d’autre en retour contrairement aux accusations du parquet et de la partie civile qui estiment qu’il a dû commettre des actes de répressions dans une localité situé près de Koupéla sur l’axe Koupéla- Ouagadougou. Pour le parquet, si Martial Ouédraogo qui n’est pas un supérieur immédiat de l’accusé du jour en vient à lui faire appel, c’est bien pour « les besoins de la cause ».Quant au ‘’matériel’’ en question, le parquet considère qu’il ne s’agit que des armes dont la vocation est de faciliter le coup d’Etat alors en question, d’où l’accusation de complicité d’atteinte à la sureté de l’Etat.
« Ma conscience me gronde »
Pour l’avocat maitre Babou Bama, les missions dictées par Martial n’ont rien de surprenant puisque que ‘’immédiat’’ ou non, un supérieur hiérarchique-dans l’armée ou partout ailleurs- a le droit de donner des ordres à un subordonné. D’autant que le supérieur immédiat ne s’y est pas opposé. Et aussi les coups donnés au manifestant à la Place de la nation ne sont pas susceptibles de blesser encore moins de tuer. « Qu’es ce qu’une cordelette peut bien faire de mal ? » s’est-il exclamé. Tout de même suffisant pour que le caporal demande pardon aux victimes et à leurs ayant-droits. « Je regrette ce que j’ai eu à faire. Ma conscience me gronde» a-t-il assuré.
Soumana LOURA
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