Procès du putsch : le caporal Souleymane Koné qui était « mal à l’aise » comparait

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L’audience du 27 aout a vu comparaitre deux accusés dont le caporal Souleymane Koné . Pour s’être senti « mal à l’aise » dans l’exécution de sa mission, il ne reconnait aucun des chefs d’accusation portés contre lui.

Le passage du caporal Souleymane Koné a été bref comparé à celui de son successeur à la barre en cette journée du 27 août. Accusé d’avoir commis des actes susceptibles de porter atteinte à la sureté de l’Etat, de meurtres sur 13 personnes ainsi que de coups et blessures sur 42 autres, il a tout renié en bloc. Il confie avoir reçu le 16 septembre, un appel du lieutenant Daouda Koné à se rendre au camp Naaba Koom II en vue de renforcer celui-ci. Puis un sergent-chef est venu l’embarquer à cet effet. L’accusé qui affirme n’avoir participé ni au rassemblement du 16 septembre ni à celui du lendemain, assure n’avoir été au courant de l’arrestation des autorités que plus tard « à travers les infos ».Il n’a, selon ses dires, quitté le camp que 26.

Va et vient de Koussoubé

Le parquet a trouvé curieux que l’accusé accepte d’embarquer avec un soldat qui n’est pas de la même unité que lui pour une mission-le sergent-chef appartient au groupement des Unités Spéciales(GUS).Toujours est-il qu’une fois au camp, l’accusé affirme avoir entendu des coups de feu et constaté les incessants va et vient de Roger Koussoubé et un mouvement de véhicules. Si ces propos tranchent d’avec ceux du procès-verbal du juge d’instruction, l’accusé explique qu’il a du s’être perdu devant le juge d’instruction-le procès est pourtant signé.Une brèche dans la laquelle les avocats de la partie civile se sont engouffrés. « le juge d’instruction n’a pas inventé les propos »…
Pour maitre Seydou Roger Yamba son conseil, les P.V. ne sont pas paroles d’évangile. Puisque a-t-il poursuivi, « il y a aucune preuve matérielle attestant l’implication de son client. » Et l’aveu du caporal Koné qui estimait qu’il était « mal à l’aise » dans l’exécution de la mission, ne pourrait être une infraction. Mais le parquet a estimé que l’aveu de ne pas se sentir à l’aise ne tient pas parce que le caporal a révélé qu’une fois arrivé au camp, il a fait appel à son binôme du nom de Coulidiaty. Tout aussi incompréhensible pour le parquet, le fait que le caporal se retrouver à garder le camp. Ce qui est plutôt inhabituel comme l’a relevé l’accusé lui-même.

Soumana LOURA

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