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Le procès du putsch après deux semaines de suspensions a repris ce lundi 29 juillet 2019. Les avocats du général de brigade Gilbert Diendiéré ont plaidé pour l’acquittement de leur client.
Des maitres Mathieu Somé, Paul Kéré et Abdoul Latif Dabo, qui ont tour à tour plaidé en cette journée du 29 juillet, l’on retiendra que chacun demande l’acquittement de l’ex-homme fort du RSP. Me Mathieu a relevé que dans le dossier du putsch dans lequel est poursuivi son client trois types d’éléments sont à mentionner. Il s’agit notamment d’incidents entre le juge d’instruction et le parquet militaire, d’incidents entre les juges eux-mêmes et des incidents entre les juges d’instruction et les accusés.
Pour ce qui concerne les objets saisis dans le domicile du Général Diendiéré notamment 05 téléphones portables ; un ordinateur portable et d’autres éléments, la défense note une violation de procédure car l’examen du matériel saisi a été fait en l’absence du Général. Aussi, il a émis le doute quant à la légalité du régime en la date du 16 septembre 2015- pour corroborer Me Somé affirme qu’au moment des faits, le pouvoir en place n’était pas légal. Et de citer : « Le pouvoir qui ne tire pas sa source de la constitution est illégal ». Et d’ajouter que la charte de la transition n’est pas un document du conseil constitutionnel, seule instance qui gère les questions constitutionnelles. En se refermant à la charte de la transition, Me Somé argue que durant cette période, l’on était assis sur du faux. Aussi le dossier du putsch comporte de fausses pièces et par conséquent, c’est un faux dossier.
« Le Général n’est pas mêlé à ce coup d’Etat »
Selon Me Paul Kéré, les accusés qui sont dans cette salle, ne sont pas responsables. Et particulièrement pour son client, il estime qu’il n’est ni de près, ni de loin mêlé à ce putsch. Bien au contraire, il dit croire en sa loyauté. C’est pourquoi, il a demandé au tribunal d’avoir à l’esprit au cours du délibéré que le général de brigade Gilbert Diendiéré est un « officier de valeur » qui a évité un bain de sang au peuple burkinabé.
Me Latif Dabo a pour sa part, signifié que le général ne saurait être poursuivi pour l’infraction d’atteinte à la sureté de l’Etat étant donné que l’infraction n’est pas constituée. « Il n’a ni planifié, ni commandité l’attentat. Bien au contraire, il est celui qui a toujours été là pour répondre des agissements de l’ex-RSP, celui là même qui s’est rendu à l’appel du Moogho Naaba pour que le Premier ministre de l’époque puisse entrer chez lui, celui là qui a fait la sourde oreille lorsqu’on lui a conseillé de faire usage de l’armée pour appliquer les ordres de Staline » a martelé Me Dabo tout en clamant l’acquittement de son client.
Pour des raisons d’indisponibilité de la salle, l’audience est suspendue et reprendra le jeudi 01 aout 2019 au tribunal militaire de Ouagadougou.
Wendemi Annick KABORE
