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Ce sont les avocats du général Diendéré qui avaient la parole en ce 04 décembre et sixième jour de sa comparution. L’occasion pour eux de démonter chacune des accusations du parquet en vue de prouver l’innocence de l’accusé.
Le général Diendéré est formel : la hiérarchie militaire aurait refusé le putsch que celui-ci n’allait jamais voir le jour. « Ils ont posé des actes beaucoup plus déterminants que beaucoup ici dans le box des accusés » charge-t-il. Si le parquet estime que les revendications politiques ne doivent pas être le fait des militaires, l’avocat Jean Dégli rétorque : « lorsqu’en juin 2015 les chefs d’état-major dans leur ensemble ont demandé le départ du Premier ministre Zida, ne s’agit-il pas d’une revendication politique ? » Avant de préciser que les décisions du Premier ministre avaient des impacts militaires. Pour l’avocat, les événements du 16 septembre sont la conséquence de promesses non tenues faites aux éléments du RSP et le général n’a joué qu’un rôle d’interlocuteur. En habitué des coups d’Etat, Diendéré ne pouvait pas appeler le CEMGA pour l’avertir de ce qui se passait. « Si cela était préparé, ça ne se serait pas passé de cette façon » précise l’accusé lui-même.
« Je ressens et partage la douleur des familles éplorées »
Pour n’avoir fait qu’une semaine à la tête de l’Etat, plaide l’avocat, le président du Conseil National de la Démocratie (CND) n’a pas eu le temps de prendre des sanctions contre les soldats fautifs et cela, alors même qu’il avait déjà demandé que la gendarmerie à faire un constat sur les corps. « J’ai assumé pour éviter les bavures. Mais je n’ai jamais eu l’intention de tuer. » Avant que les avocats de la partie civile ne prennent la parole, l’accusé a tenu à faire un acte de contrition. « Je ressens et partage vos douleurs ». C’est par ces termes qu’il a entamé un long acte de contrition dans lequel il explique le bien fondé de fait qu’il a assumé le pouvoir. « Ce qui a permis d’organiser les élections qui ont permis le retour de la démocratie. Je ne suis pas de ceux qui se défilent quand il s’agit s’assumer pour l’Histoire ». Celui qui affirme qu’il a reçu plusieurs propositions d’amis étranger l’invitant à venir se réfugier auprès d’eux mais qu’il a voulu se mettre à la disposition de la justice, estime qu’il doit une explication au peuple. Un peuple auquel il dit demander pardon. « Il n’appartient pas aux avocats de parler à la place des victimes elles-mêmes » a-rétorqué maitre Farama, un des avocats de la partie civile.
Soumana LOURA
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