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A l’ouverture de l’audition de ce mardi 12 février 2019, c’est le technicien supérieur de télécommunication à la retraite, Seydou Yao, témoin des évènements du putsch qui a été entendu par le tribunal miliaire. Ce dernier a été auditionné par rapport à l’émission de la radio108. 0 au moment des faits dont il a été témoin.
La phase de confrontation suit son cour. A la suite de l’ex directeur de police, Lazare Tarpaga, c’est Seydou Yao, technicien supérieur de télécommunication à la retraite de jurer devant le tribunal militaire de dire que la vérité par rapport à ce qu’il a vécu au moment des évènements. Il relate son récit comme suit.
« J’ai été appelé par mes supérieures pour aller détecter une radio irrégulière, le 18 septembre 2015. Comme cela coïncidait avec des rumeurs de coup d’État, j’ai refusé d’y allé prétextant une diarrhée. Quand j’ai fait savoir que j’étais malade ils m’ont dit d’indiquer chez moi pour qu’ils viennent me chercher. Alors je leur ai indiqué un endroit loin de chez moi » a relevé Seydou Yao. Avant de poursuivre « C’est alors que j’entendais des militaires du RSP cafouiller partout dans le secteur, à la recherche de mon domicile car ils ont compris que je ne voulais pas venir. Ils m’ont enlevé de chez moi pour que j’aille détecter la position de la radio, 108.0 qui émettait au moment des événements. J’ai finis donc par détecter de force là où cette radio émettait ».
Après son récit, c’est aux accusés concernés, Mahamadou Bouda, Roger Koussoubé et Amidou Pagbelem de venir pour la confrontation de la vérité relatée par le témoin. Cette phase de confrontation s’est avérée un vrai moment de contradiction. Les accusés d’un commun accord ont confirmé que la fameuse date ou cette radio a été détectée était le 17 septembre 2015 ainsi que d’autres témoins qui ont eu à confirmer cette date lors de leur passage. Ce pendant le témoin du jour reste figé sur sa déclaration du 18 septembre 2015, qu’il qualifie de vendredi noir, car pour lui c’est un jour qui a marqué sa vie qu’il ne s’aurait oublier. Maintenant reste à savoir si Seydou Yao présenterais des troubles de mémoire.
Au regard de toutes ses contradictions et du comportement dubitatif du témoin sur certains faits et dates, le parquet militaire observe que « le témoin n’est pas à mesure de nous situer sur la date à laquelle les autorités de la transition ont été enlevés, nous ne lui en tenons pas rigueur ».
Flore KINI
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