Procès du putsch : le sergent-chef Koussoubé reste égal à lui-même

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Revenant sur sa première comparution les 10, 11 et 12 juillet 2018 passé, le sergent-chef Koussoubé était à la barre ce mardi 22 janvier 2019 à Ouagadougou. « Je maintiens ce que j’ai eu à dire déjà » a-t-il signifié.

Des affectations du caporal Dah Sami dans la sécurité du général Diendéré, le sergent-chef affirme ne pas se reconnaitre. A ce sujet il lance : « C’est le major Badiel qui faisait l’articulation. C’est lui qui organisait la sécurité du général au moment des évènements ». Aussi quand le parquet aborde la question de la sécurité du président kafando, Koussoubé signifie que ce sont le major Badiel et l’adjudant Nion qui occupaient les postes stratégiques dans ce dispositif sécuritaire. Et de s’écrier : « Si j’étais porteur d’un tel message, ils auraient dû me mettre aux arrêts ».

Concernant les propos de Me Kiénou qui a traité le sergent-chef Koussoubé d’agent double, l’accusé s’est inscrit totalement en faux. Et lorsque le parquet demande à l’accusé de faire une rétrospective des différends qui selon ses dires existaient au RSP, Roger Koussoubé souhaite ne plus revenir sur l’historique. « Je suis trop petit pour revenir sur les propos d’un général. En plus comme je n’étais pas là, on n’a chargé mon dossier comparativement aux autres dossiers. Moi de mon vivant, je ne vais jamais laisser des gens mentir sur moi ».

De la rencontre au balcon dans laquelle est cité le sergent-chef Koussoubé, selon les pièces de la police ivoirienne, l’accusé a clairement donné sa position : « Je maintiens mes dires. Je reste sur ma position. Ce que les autres ont dit n’engage qu’eux. Moi j suis là pour me battre et à l’exemple des autres dossiers dont j’ai été acquitté, ce sera le cas pareil pour ce présent dossier ».

Quand Me Sandwidi « sermonne » le parquet
« Je suis resté sur ma soif parce que le parquet n’a pas eu le maximum de preuves à emmener mon client à s’accuser. Koussoubé n’est pas là comme témoin. Il est là en tant qu’accusé. Si jusqu’à la date d’aujourd’hui le parquet utilise toujours des procès-verbaux, je puis affirmer qu’au stade actuel, on ne sait quoi retenir. Pire encore, dans la gestion de la vérité des choses se sont transformées. Le coup d’Etat, c’est une affaire sérieuse. Et c’est pour cela, que je condamne avec la dernière énergie le fait que certains accusés utilisent des faits de confidences pour accabler leurs co-accusés. Si tout le monde joue le jeu du parquet c’est parti pour une deuxième année. Sans les procès-verbaux, il n’y’a rien à dire. Ce sont des déclarations oisives, non fondées ».

Wendemi Annick KABORE

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