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L’audience du procès du putsch manqué du 16 septembre 2015, a repris le mercredi 21 août 2019, au tribunal militaire de Ouagadougou. Elle a été marquée par la plaidoirie de la défense de Léonce Koné et de maitre Herman Yaméogo. Une défense constituée du bâtonnier Antoinette Ouédraogo et de maitre Tiam. Mais avant leur intervention, la parole a été donnée au bâtonnier Mamadou Traoré pour son mot de fin.
A la barre, maitre Mamadou a relevé quelques incohérences dans la narration des faits. Contrairement à ce que dit le parquet, il précise avoir participé à une seule rencontre à l’hôtel Laïco. S’agissant de sa rencontre avec le président sénégalais Macky Sall, il soutient que c’était dans le seul but de trouver une solution à la crise et non aucune intention de soutenir les putschistes. Pour lui, le ministère public veut appliquer sur lui ce qu’il appelle la théorie de la culpabilité évidente, qui consiste coute que coute à trouver des charges contre sa personne. « Monsieur le président du tribunal j’ai servi mon pays à plusieurs niveaux. Mon passé et mon présent sont entre vos mains. Je vous demande de dire le droit. Aux familles des victimes je leur exprime ma compassion » a-t-il conclu.
Les 50 millions venus de la Côte d’Ivoire étaient destinés à la campagne électorale
Léonce Koné et maitre Herman Yaméogo sont poursuivis pour complicité d’attentat à la sureté de l’Etat, coups et blessures volontaires dans le cadre des évènements du 16 septembre 2015. Le parquet militaire a requis une peine de 5 ans de prison avec sursis contre eux. Selon le récit du ministère public les deux accusés auraient demandé un soutien financier extérieur dans le but d’apporter leur soutien au pouvoir du CND. Ainsi, par le biais des putschistes une somme de 50 millions leur serait venue de la Côte d’Ivoire. Cependant, le bâtonnier Antoinette Ouédraogo plaide pour leur innocence. Selon l’avocate cette somme d’argent était destinée à battre campagne. A l’en croire les 50 millions n’ont absolument rien n’avoir avec les évènements du 16 septembre.
Il faut noter que suite à un malaise survenu du côté de la défense, l’audience du jour a été suspendue autour de 10 heures. Elle reprendra le vendredi 23 septembre 2019, au tribunal militaire de Ouagadougou, à 9 heures avec la défense de Léonce Koné et maitre Herman Yaméogo.
Michel Caboré