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Commandant parachutiste de son état et chargé de l’administration financière, le sergent Ouédraogo Martial conduisait une mission de reconnaissance à la Place de la nation « pour se renseigner sur la situation » avec le caporal Lankoandé à qui il estime avoir donné l’ordre de ne pas faire usage de son arme. Il n’a, à ses dires, pris connaissance de l’existence d’un coup d’Etat qu’après le 17 septembre. Sauf que pour le parquet, en tant que membre de l’administration, conduire une mission opérationnelle pour quelqu’un qui relève de l’administration sort de l’ordinaire. Le parquet s’est par ailleurs intéressé de savoir pourquoi il a effectué la mission en tenue militaire et avec une arme ! Ce qui pour l’accusé n’a rien d’extraordinaire.
Pour la défense assurée par maitre Alexandre Daboné, le sergent ne connaissant pas l’existence d’un coup d’Etat, il n’appartient pas au parquet de faire des déductions vu la difficulté du contexte. C’est ainsi que maitre Paul Kéré a considéré qu’en vertu du nouveau code pénal, les responsabilités doivent être individuelles. Ce que le parquet et les avocats de la partie civile ont nuancé : l’article 131-6 du code pénal-qui punit les auteurs, coauteurs et complices d’opérations sont responsables au même titre des conséquences prévisibles de leurs actes, reste intact dans le nouveau code. Si les affirmations du sergent Ouédraogo contredisent avec les dépositions devant le juge d’instruction, le sergent a confié qu’il a dû avoir été l’objet de tract.
« Mouche dans une toile d’araignée »
Dans l’après-midi, c’était autour du sergent Médard de comparaitre. Contrairement à beaucoup d’autres, ses déclarations sont conformes à ceux tenus devant le juge d’instruction. En repos jusqu’au 17 septembre, il a été commis à la garde du président Kafando par Mahamadou Bouda le 17 au matin. Ce qu’il dit avoir refusé non sans avoir trouvé un prétexte. « Je ne connaissais le président dont j’étais le chauffeur donc je ne me voyais pas être celui qui assure sa garde» lui a-t-il répondu. Dans l’après-midi du 17 septembre, il relate avoir fait partie d’une équipe de cinq personnes commises à la sécurité du président sénégalais Macky Sall qui devrait venir le lendemain. La mission a pris fin le 20 au soir. Le sergent Boué qui révèle être un ‘’mal-aimé ‘’de l’armée, confie avoir effectué sa reddition le 22 septembre. Pour maitre Babou Bama, son avocat, il n’est qu’ « une mouche dans la toile d’une araignée». « Assurer la sécurité du président Sall ne peux être considérée comme une infraction » plaide-t-il. Alors que la partie civile n’a pas pris la parole pendant l’interrogatoire, le parquet considère qu’il aurait pu ne pas se rendre à la Présidence le 17 septembre comme le lui aurait intimé son épouse.
Soumana LOURA
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