Le mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) réitère sa soif de justice pour les martyrs du putsch manqué de septembre 2015. En prélude au procès du général Gilbert Diendéré et de 83 autres accusés,le mouvement a échangé avec la presse ce mardi 20 février 2018 à Ouagadougou.
Dans ce dossier de putsch manqué, le MBDHP exige que la lumière soit faite et que les coupables soient sanctionnés.A cet effet, la rigueur et la transparence doivent être de mise dans la conduite de ce procès selon le président dudit mouvement Chrysogone Zougmoré.La structure en charge de la défense des droits humains entend observer trois types d’attitudes à en croire son premier responsable.Il s’agit d’abord d’une attitude d’interpellation afin que la justice puisse être rendue aux victimes, la deuxième attitude est l’assistance juridique.Quant à la troisième, il s’agira de veiller à ce que les condamnations à l’issue de ce jugement soient exécutées.
Sur la question relative à l’existence du tribunal militaire, le MBDHP estime qu’il y a nécessité d’opérer des reformes mais qui soient en adéquation avec les aspirations des populations, a indiqué maitre Prosper Farama, un des avocats des victimes .Selon lui, le débat ne devrait pas se situer sur la nature du tribunal car cela ne change rien dans le verdict : « la composition du tribunal est présidé par un magistrat de la cour d’appel; ce ne sont pas exclusivement des militaires comme on tendrait à le faire croire(…) Celui qui prétend que c’est la justice militaire qui est la justice la pire au Burkina,moi je pense qu’on se trompe; les problèmes que vous trouverez à la justice militaire, vous les trouverez à la justice civile. On a un problème global de notre justice qui n’est pas propre au tribunal militaire. »
Ce procès qui aura lieu le 27 février prochain dans la salle des banquets de Ouaga 2000 constitue ainsi une victoire d’étape pour le MBDHP dans la recherche de la vérité et la justice sur le putsch manqué.
Tanga Thierry Zongo (Stagiaire)