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Le tribunal chargé de s’occuper de l’affaire a suspendu le procès ce jeudi pour délibéré sur les mémoires qui ont été examinés. Ledit procès reprend donc le lundi 26 mars 2018.
A l’ouverture de l’audience ce jeudi 22 mars, le tribunal avait à l’ordre du jour l’observation des mémoires qui lui était soumis. Mais avant, les avocats de la défense ont estimé que les récusations promulgués la veille devaient être prises en compte par le président Seydou Ouédraogo. «Est-ce que nous avons obligation de répondre immédiatement à votre requête ? Aucune disposition ne nous contraint à y répondre maintenant ? » a-t-il interrogé la défense. En ce qui concerne la récusation du président, les avocats de la défense ont estimé que Seydou Ouédraogo, ayant connu le dossier du putsch en 2016 en tant qu’administrateur, ne peut le juger
Les avocats de la défense par la voix de Me Bonkoungou affirment que si leur doléance n’est pas prise en compte, alors ils ne participeront pas à l’observation des mémoires. Ainsi Rodrigue Bayala, avocat de la Défense ajoute qu’ils ne sont pas venus dans ce procès pour jouer au blocage ou au sabotage. Le peuple burkinabè, les parties civiles attendent beaucoup de ce procès, mais ce sont des questions de droit. ‘’Le lundi quand le président va rendre sa décision sur sa récusation, s’il estime que les motifs ne sont pas fondés, nous allons continuer avec d’autres moyens de droit’’ déclare-t-il.
Chose qui irrite alors les avocats de la partie civile qui n’agréent pas cette action. Après avoir assisté à la disparition de plusieurs personnes lors du putsch Me Farama dit être écœuré de savoir ce qu’avancent les avocats de la défense. Par ailleurs ils disent ne pas être surpris car depuis le début, c’est cette manière de faire que la Défense a adopté. ‘’Ils ont décidé de ne pas participer loyalement. Ils utilisent des techniques pour ne pas rentrer dans le débat mais nous, nous voulons aller au débat. La loi nous aide parce que ce qui est en train de se passer est conforme à la loi (…) La juridiction est indépendante, elle n’a pas à subir de pressions ni des parties au procès ni de quiconque » a laissé entendre Sayouba Néa, avocat de la partie civile.
Mireille Bailly (stagiaire)
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