Procès du putsch manqué : « Je fais de la politique, et non pas de putsch », Léonce Koné

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L’audition de l’accusé, Léonce Koné a continué en cette matinée du vendredi 19 octobre 2018 à Ouagadougou. Celui-ci reste statique sur sa position d’innocence jusqu’à la fin de son interrogatoire, ce qui marque le début de celle de Hermann Yaméogo, avocat de profession, ayant comparu lui aussi à la barre des accusés, pour être entendu sur les faits qui lui sont reprochés.

Lors de la comparution au tribunal militaire de l’accusé Léonce Koné, celui- ci oppose un niet catégorique quant à l’acceptation des faits qui lui sont à charge, ce qui lui a valu cette déclaration « Je fais de la politique et non pas de putsch », Léonce Koné.

Pour la partie civile, il est clair qu’il a soutenu le procès à travers des actes matériels, qu’il aurait posé, notamment la mobilisation des partisans du groupe CDP à aller à l’aéroport et à l’hôtel Laïco. « Politiquement parlant, Léonce Koné a des raisons de soutenir le coup d’état, mais cela n’efface pas ces infractions pour lesquelles il est jugé et ne couvre aucunement pas sa complicité », a observé Me Hervé Kam. Et Léonce Koné de répliquer en ces termes « Je ne suis pas là pour donner un mobile et expliquer pourquoi le coup d’état a eu lieu, je ne fais qu’exprimer une opinion politique ».

Du reste, la défense estime que son client est victime de discrimination, car plusieurs personnes aux moments des faits ont posé des actes similaires qui ne les ont pourtant pas conduits à la barre. « Pour revenir à l’affaire de cet avion qui se serait rendu à la frontière pour chercher du matériel de maintien de l’ordre, pourquoi du donneur d’ordre jusqu’au pilote et assistant, ne sont pas en train de comparaitre comme mon client, puisse que, c’est la lumière que nous cherchons dans cette affaire » a martelé Me Antoinette Ouédraogo. Au tour de Me Yerhim Thiam de soutenir aussi son client « La partie civile se croirait à un procès civil, sauf qu’ici, nous sommes en matière pénale, donc il revient à l’accusation, d’apporter des preuves qui incriminent mon client y compris celles qui affirment que ses fameux 50 millions proviennent du général Diomandé comme le prétend le parquet » a-t ’il signifié
A la suite de Léonce Koné c’est Hermann Yameogo, avocat de profession qui est à la barre pour répondre des mêmes faits que son prédécesseur. A la question du tribunal militaire pour savoir s’il reconnait ses faits, celui-ci laisse entendre qu’il ne reconnaissait aucunement ses faits et qu’il pense être en face d’une erreur atypique.

Le procès poursuivra avec cet accusé le lundi 22 octobre 2018 pour plus de lumière en ce qui concerne les charges qui lui incombent.

Flore KINI(Stagiaire)

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