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L’audience du procès du putsch manqué de ce mercredi 9 janvier s’est ouverte avec la suite de l’interrogatoire du général Djibril Bassolé. La parole est alors donnée aux avocats de la défense qui ont riposté face aux différentes accusations de la partie civile et du parquet.
Après l’accusation de la partie civile dans la participation financière de l’accusé au coup d’Etat , et les écoutes téléphoniques, seule preuve de sa culpabilité , c’est la défense qui entre en jeu pour répondre aux différentes parties concernées. A l’endroit de la partie civile, la défense recommande de faire comme si cette affaire d’éléments sonores n’existait pas et de dire ce qui retenait réellement son client. En effet, elle soutient que l’accusé n’a posé aucun acte matériel qui puisse être retenu contre lui. « En réalité, c’est qu’il n’y a absolument rien contre mon client, car s’il n’y avait pas d’éléments sonores, il n’y aurait pas de procès, par conséquent rien ne serait retenu contre mon client », a observé Me Dieudonné Bonkoungou avocat de la défense.
S’adressant au parquet Me Dieudonné Bonkoungou à laissé entendre que la loi n’est pas appliquée comme il se doit en ce qui concerne cette affaire d’éléments sonores, seule preuve de la culpabilité de l’accusé. Pour ce faire il a donc chargé le parquet de ne pas manifester la justice dans toute sa lumière, car dit-t’il « le chemin que le parquet prend pour la poursuite des accusés est un chemin de violation de la loi ». Avant de poursuivre « Ce n’est qu’en juillet 2017 qu’il a été permis à l’Etat burkinabé, l’interception des écoutes téléphoniques, alors que celles incriminant mon client ont été interceptées fort bien longtemps avant cette date. La question que je me pose maintenant c’est comment le parquet peut s’immiscer dans la vie privée d’un homme, alors que la loi l’interdit, et vouloir s’en servir contre lui ? ».
Aussi ajoute-t ’il « La loi c’est la loi quand ça arrange le parquet et quand ça ne l’arrange pas ça devient des principes juridiques. Tout ceci prouve qu’on peine à trouver des faits matériels contre mon client en se basant sur des éléments non fondés ». Au regard de cette analyse approfondie des choses, la défense conclue que la thèse des éléments sonores n’existe que parce que ça vaut la tête du général Djibril Bassolé, et qu’elle en déduit que ces éléments sonores, pièces centrales de l’inculpation de l’accusé, sont des violations flagrantes de la loi ».
Flore KINI
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