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Le procès du putsch manqué suit son cours, avec toujours le sergent-chef Roger Koussoubé dit le ‘’Touareg’’ à la barre. Plusieurs chefs d’accusations pèsent sur lui en relation avec les évènements du putsch manqué de septembre 2015. En effet, lors des dernières interrogatoires, ce dernier avait posé des conditions selon lesquelles il souhaiterait avoir une assurance quant à sa sécurité ainsi qu’à celle des membres de sa famille en contrepartie des révélations d’un certain nombre d’informations qui aideraient à résoudre l’énigme du putsch manqué.
A cette condition, le parquet militaire a laissé entendre que c’est tout à fait normal d’avoir des craintes quant au bien être de sa famille. Comme pour le rassurer, le parquet dit être prêt pour remplir ces conditions et ajoute qu’il a déjà touché la hiérarchie afin de prendre des dispositions comme il l’entend afin qu’il puisse passer aux aveux. Mais à son grand étonnement à cette reprise, l’accusé dit préférer se réserver quant à ce qu’il avait dit.
Quant aux faits qui sont reprochés à Roger Koussoubé selon lesquelles, il serait la pièce maitresse du coup d’Etat manqué, son avocat Alexandre Sandwidi confie que cette affirmation est paradoxale. « Pour moi, c’est paradoxal parce que mon client ne peut être la pièce maitresse du coup d’Etat et en même temps être celui qui a apporté l’instruction du Général Diendiéré au major Badiel et de l’adjudant Nion, lequel message consistait à procéder à l’arrestation des membres du gouvernement » a-t-il signifié. Aussi il ajoute que « si il en venait à être la pièce maitresse, pourquoi le général ne l’aurait pas instruit directement d’opérer le coup. Ou alors lorsque le général lui aurai chargé le message à destination de Badiel, pourquoi lui-même, il ne s’en serait pas approprié et en faire son propre coup ». Voici l’interrogatoire de l’accusé prend fin avec cette observation de la défense.
A la suite du sergent- chef Roger Kousoubé, vient le soldat de première classe, Zouré Boureima déjà condamné à 10 ans fermes dans le dossier de Yimdi. Il lui est reproché les faits suivants : attentat à la sureté de l’Etat, meurtres sur 13 personnes, coups et blessures sur environ 40 personnes. A ces accusations celui-ci nie tout en bloc et dit ne pas reconnaitre ces faits qui pèsent sur sa personne. Alors que les éléments de procédure sont à mesure de contribuer à caractériser les faits qui sont retenus contre lui selon le parquet. « Il n’existe aucun point d’analogie quant aux propos du soldat Zouré recueillis lors de sa déclaration chez le juge d’instruction et ceux qu’on vient d’entendre » a-t-il signalé
Le procès reprendra le 16 juillet prochain.
Flore Kini (stagiaire)