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Procès du putsch manqué : « les commanditaires du coup d’état n’avaient pas confiance en moi », l’adjudant Ardjouma Kambou

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Le procès du putsch manqué suit son cour. C’est le sergent- chef Mahamadou Bouda qui a comparu le samedi 21 juillet 2018, pour répondre des faits qui lui sont reprochés.

 

Pour une fois dans l’histoire du putsch manqué, un accusé se tient à la barre et narre avec exactitude le récit des évènements. Il s’agit du sergent- chef Mahamadou Bouda qui, se tenant à la barre, a relaté le récit du théâtre dudit coup d’état, sans s’égarer ni à gauche ni à droite, sans ajouter un iota, selon le président du parquet militaire. « Au regard du temps écoulé et des évènements tels que relatés par l’accusé on peut dire qu’il n’a fait que dire ce qu’il a vécu» a-t ’-il opiné. Car dit-t ‘il « on constate que depuis l’entame de ce procès, le sergent-chef mahamadou Bouda ne s’est pas écarté de sa déclaration faite devant le juge d’instruction. C’est vrai qu’avec le temps on peut oublier quelques détails, mais lui, est resté constant sur sa ligne, même sur les jours et les heurs »a-t ’-il signifié. Ceci étant, il reste à savoir si le comportement véridique de ce dernier jouera en sa faveur.

 

Du reste, l’avocat commis d’office à l’accusé Me Zongo, a laissé entendre que « Au vu de ce que nous venons d’assister, j’aimerais situer mes observations en deux points. Premièrement je voudrais dire que mon client s’est retrouvé à son corps défendant dans les évènements qui sont jugés en disant ce qu’il a fait et ce qu’il n’a pas fait ». Avant de notifier que « l’accusé est resté humain, bien qu’emballé dans des évènements » .

A la suite du sergent -chef Mahamadou Bouda vient l’adjudant Ardjouma Kambou. Celui-ci est également accusé d’attentat à la sureté de l’état, de mort sur 13 personnes, coups et blessures sur environs 40 personnes, et dégradation des biens. A ce propos il confie que « Je n’étais pas de service le 16 septembre 2015 quand les évènements se déroulaient. Si je me suis retrouvé en train de jouer à l’escorte du général Diendiéré, c’est par obligation parce que les commanditaires du coup d’état n’avaient pas confiance en moi car le Président Michef Kafando était mon beau-frère ».

 

Cependant, après narration des faits dans tous les détails, la partie civile qui normalement devrait être à sa poursuite s’est vue en train de jouer le rôle de la défense, tout en soutenant les propos relatés par l’accusé. « A partir du moment où c’est une obligation de rejoindre la base militaire lorsqu’il y a un problème, alors l’adjudant Kambou est dans tous ses droits d’avoir rejoint la présidence même s’il s’est trouvé après à jouer les escortes du général Diendiéré » a indiqué un des avocats de la partie civile

 

Flore Kini (Stagiaire)

 

 

 

Bernard HIEN

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