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Dans le déroulement du procès du putsch, il a été retenu contre le général Diendiéré, quatre principales infractions. Il s’agit, des faits d’attentat à la sureté de l’Etat, d’incitation à commettre des actes contraires au règlement et la discipline, meurtres et coups et blessures. Concernant l’infraction relatif à l’attentat à la sureté de l’Etat, principale charge retenue contre le général, Me Jean Degli, estime que son client ne peut être poursuivi par cette infraction, car il n’a ni planifié ni organisé le coup d’Etat.
De son avis, l’attentat à la sureté de l’Etat est le cumule de deux infractions dont le complot et l’exécution du complot. C’est ainsi que dans son analyse, il a démontré que le complot est une résolution entre deux ou plusieurs personnes, de changer par la violence le régime légal. Or, poursuit-il « mon client n’ayant fait parti d’aucun groupe pour planifier le coup, il ne peut pas avoir comploté avec lui-même. Par conséquent, il n’est pas l’auteur du coup comme il a été dit par le parquet ou la partie civile ». Par conséquent, la seule vérité qui tient, selon lui c’est que le général soit poursuivi pour complicité d’attentat à la sureté de l’Etat, car la paternité de la déclaration du CND qu’il a endossé fait de lui complice mais pas auteur. « Le parquet a jugé et condamné mon client sur la base de l’invraisemblance » a déploré l’avocat de Gilbert Diendéré.
Pour Me Degli, le coup d’Etat a été opéré dans un environnement des « on dit », si on en croit aux faits. A l’entendre ce serait de la bouche de X ou de Y qu’on aurait fomenté ce coup. Car dit-t ’il « En réalité, c’est parce le major Badiel a dit que l’adjudant-chef Nion a dit que l’adjudant-chef koussoubé a dit que le général a dit. » voilà la seule preuve que le parquet tient contre mon client, déclare-t ’il . C’est à ça que le parquet se réfère dit-t ‘il, lorsqu’il dit dans son arrêt de renvoi qu’une réunion préparatoire a eu lieu pour planifier l’assaut de la présidence et prendre en otage les membres du gouvernement. « Cela ne répond pas à l’attentat à la sureté de l’Etat tel que la loi burkinabè le saisit » a-t ‘il laissé entendre.
Au regard de tous ces faits, Me Degli conclu qu’il n’y a aucune preuve sur laquelle on peut déduire que son client a fait un complot ou qu’il en ait l’initiateur. Pour cela, il juge le dossier du parquet vide et par conséquent inconsistant. « Je saisis du vent lorsque je prends le dossier du réquisitoire du parquet » a-t ‘il martelé.
L’audience reprend le 7 aout 2019, avec la suite des plaidoiries de Me Jean Degli sur les infractions retenues contre le général Gilbert Diendiéré.
Flore KINI
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