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Ce mercredi 03 avril 2019, le procès a repris son cours à Ouagadougou. En effet, suite à vidéos diffusées hier, les parties ont donné leurs opinions.
Les images à la télévision BF1 montrent que le RSP avait pour mission de chasser les manifestants qui s’opposaient au putsch. Tout en interpellant ceux-là qui ont suivi les vidéos de cette crise, le parquet a estimé qu’ils doivent se dire plus jamais ça. A la suite du parquet, le président du tribunal, convié les concernés à avancer à la barre pour faire des observations.
Abdoul Karim Bagagnan dit Lota aperçu dans la vidéo de l’hôtel Laïco n’a fait aucune observation.
Soldat Seydou Salama : Il a indiqué ne pas être apparu dans la vidéo dans laquelle le studio Abazon de Smockey a été incendié. Il a aussi insisté qu’il ne s’est pas rendu sur les lieux.
Sergent-chef Ali Sanou : Il reconnait s’être rendu à Zorgho, mais pas à la radio Laafi. Par contre, il dit être étonné au vu de la vidéo de voir le studio calciné.
Quant à Aminata Guelwaré, elle a tout rejeté en bloc car pour elle dans la vidéo, le témoin a dit une dame et non Minata Guelwaré. Et de décrié : »je ne suis pas la seule femme au Burkina Faso ».
Pour leurs parts, les sergents- chefs Koussoubé dit le Touareg et Mohamed Bouda n’ont pas fait d’observation.
Dans une vidéo filmée par Ismael Diendéré fils du gal Diendéré, on a pu apercevoir, Salifou Sawadogo. Celui-ci a souhaité intervenir qu’en présence de ses avocats.
Le gal Diendéré pour sa part n’a fait d’observation. Il a juste fait remarqué qu’il ne pouvait pas répondre par rapport à l’authenticité de la vidéo car ne l’ayant pas réalisée. Par ailleurs, il a attiré l’attention du tribunal sur la tenue qu’il portait dans la vidéo. « J’ai porté cette tenue du 18 au 20 septembre 2015 » a-t-il dit.
Des observations de la partie civile
A en croire, Me Pierre Yanogo, les images se passent de tout commentaire. Il a ensuite ajouté que ces images viennent comme un couronnement à une procédure qui a été menée de bout en bout ; et viennent donner plus de précision dans la survenue des évènements les 16 et jours suivants. Face au rejet des accusés, Me Hervé Kam lui s’est demandé « Comment le mépris peut appeler au pardon ». Tout en s’excusant à l’endroit de certains accusés pour les propos qui suivent, Me Prosper Farama s’est indigné en ces termes « de ce que j’ai vu hier, c’était pour moi un film d’horreur. Et même de façon superficiel nous on ne reconnait pas le RSP comme une armé. Ce sont des terroristes. Des terroristes à visage inhumain parce que la plupart ont affirmé sortir pour maintenir l’ordre. Mais, comment prétendre maintenir l’ordre étant encagoulé si ce n’est qu’être des escadrons de la terreur ?».
Des réactions à effet de causes
Pendant que la partie civile s’indigne du comportement de l’ex RSP, du côté de la défense, après lecture des éléments vidéos, les avocats remettent en cause les réactions de certains manifestants ainsi que le contexte. Selon Me Régis Bonkoungou, la violence n’était pas dans un seul camp. Pour lui, les manifestants aussi n’ont pas facilité la tâche aux éléments du RSP, car ils tenaient des bars de fer et des discours violents. Aussi martèle-t-il « quand on traite les éléments du RSP de terroristes, de gens qui ne font que du mal, je suis peiné parce que le RSP n’a toujours été ce corps en pâture. Si à un moment donné ça n’a pas marché situons les responsabilités ».
Le procès se poursuivra vendredi 05 avril dans la salle des banquets de Ouaga 2000 .
Wendemi Annick KABORE
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