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Le procès du putsch est dans sa dernière ligne droite. A la barre, le général de brigade Gilbert Diendiéré. Accusé de cinq chefs d’accusation, il confie n’avoir ni commandité ni planifié ni organisé le coup d’Etat. « Je n’ai fait que m’assumer pour éviter que la vacance de pouvoir ne plonge le pays dans le chaos » assure-t-il.
Comme on pouvait s’y attendre, la foule s’est massivement mobilisée au tribunal militaire ce lundi 26 novembre si bien qu’il y avait très peu de places assises libres. Et pour cause, celui qui comparait n’est autre que le général Diendiéré, président du Conseil national de la Transition(CND) qui rejette les accusations portées contre lui. « J’ai pris le pouvoir en accord avec la hiérarchie militaire qui s’était réunie après la prise en otage du président Kafando et des ministres et qui avait promis de m’accompagner pour éviter que le pays ne sombre dans le chaos comme ce fut le cas au Mali lors de la chute du président ATT » confie le sexagénaire, titulaire d’une dizaine de médailles militaires maintenant accusé d’attentat à la sureté de l’Etat, meurtres, coups et blessures, incitations à la commission d’actes contraires au règlement de discipline, intelligence avec une puissance étrangère. Il est défendu par le cabinet SCPA Somé et Associés, Yelkouni Olivier ainsi que les bâtonniers de la Cote d’Ivoire et du Togo.
Pour lui, les événements du 16 septembre sont la résultante d’autres événements notamment ce qu’il a qualifié de coup d’Etat de Zida qui a utilisé sa position de président d’abord puis celle de Premier ministre cumulé avec le poste de ministre de la défense pour semer la zizanie entre les éléments du RSP. Corps qu’il a voulu mettre sous sa coupe pour prolonger la Transition. La mise au pas du RSP et du reste de l’armée devrait être suivie de celle de l’administration et des finances publiques dans le but d’asseoir son dessein. L’objet s’étant avéré impossible, Zida a cherché à décapiter le corps dont il est lui-même issu avec la complicité de certaines OSC qu’il prenait le soin de financer. Lesquelles OSC ayant été à la base de sa prise de pouvoir. Car ce 31 octobre, le lieutenant-colonel d’alors n’avait que pour mission de s’enquérir de la situation qui prévalait à la place de la Nation puisque le Chef d’Etat-major Général des Armées d’alors le Général Nabéré Traoré s’était fendit d’un communiqué au contenu incompréhensible et que le Général Diendiéré et le colonel-major Kéré étaient à la manœuvre pour éviter à Blaise Compaoré un scénario à la Mouammar Kaddafi.Le chef d’Etat major général des Armées Honoré Traoré voulait-il faire un coup d’Etat ? !Envoyé sur les lieux, le lieutenant-colonel n’a plus jamais rendu compte à son supérieur-le colonel-major Kéré en l’occurrence- pour lui rendre compte.
A Diendiéré Issac Zida confie : « Les manifestants ont dit qu’ils ne voulaient ni des généraux Traoré, Bassolé ou Lougué mais de lui Zida ».Avec l’aide de quelques fidèles au sein du RSP s’était procuré de la déclaration de démission du président Compaoré pour apparaitre aux yeux de la foule comme un sauveur donc le mieux à même d’assumer sa succession. Préalablement mises au pas, les OSC ont joué leur part : porter Isaac Zida en triomphe comme chef d’Etat. La première décision du nouveau chef-d’Etat : Que le colonel-major Kiéré quitte le camp Naaba Koom.Et vite !
Soumana LOURA
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