Procès du putsch : quand le parquet offense Gilbert Diendéré

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L’audience du putsch manqué de septembre 2015 a repris ce lundi 10 décembre 2018 au tribunal militaire avec toujours le général Gilbert Diendéré qui est à son 9ème jour de comparution. Ce sont les avocats de la défense qui ont pris la parole pour battre en brèche les accusations formulées contre leur client.

A l’ouverture de l’audience, c’est maître Degly, avocat de la défense qui a été le premier à prendre la parole. Il s’est d’abord indigné de l’attitude du parquet qui lors des audiences passées aurait dit que les avocats de la défense construisent un tissu de mensonge pour défendre le général Gilbert Diendéré. « J’ai 30 ans de carrière et c’est la première fois que je me vois taxé de menteur. Je respecte tous les parties prenantes de ce tribunal et je mérite ce même respect » s’est-il indigné. Sans finir ses propos le général Gilbert Diendéré demande la parole et dit: « Monsieur le président je me suis senti injurié quand le parquet a parlé de tissu de mensonge. Je me suis senti offensé ». Avant de terminer qu’ « il faut qu’on se respecte dans ce tribunal ».

 

Après la frustration de maître Degly, il a posé quelques questions à son client pour découvrir ce qu’il appelle « sa part de vérité ». A la question de savoir à quel moment la déclaration du CND a été rédigée, Gilbert Diendéré répond : « la déclaration a été rédigée, présentée et amendée par la hiérarchie militaire après l’échec des négociations ». A cette réponse, maître Degly soutient l’idée selon laquelle son client n’a ni planifié ni exécuté le coup d’état. Répondant à l’affirmation de maître Prosper Farama, avocat de la partie civile qui soutient que le général Diendéré est passé de médiateur à acteur du coup d’Etat, maître Degly fait remarquer que son client a plutôt assumé une situation après l’échec des négociations. « Il a assumé, il n’a pas été instigateur n’en déplaise aux avocats de la partie civile » a-t-il dit. Pour lui l’idée que cette situation a été planifiée est à exclure.

« Si c’était un coup d’état, je n’allais pas faire de la sorte »

 

Toujours dans la quête de sa part de vérité car estimant que le parquet a sa vérité à lui, maître Degly demande à son client en ces termes : « Mon Général, oui maître répond-il », « si c’était un coup d’état est-ce que vous auriez procédez de la sorte » ? A cette question, le général Gilbert Diendéré dans sa réponse a indiqué la voie à suivre pour faire un coup d’état. « Si c’était un coup d’état, je n’allais pas faire de la sorte. Je n’allais pas convoquer qui que ce soit pour une réunion. Je serais allé faire ma déclaration à la télévision ou à la radio qui est à 300m de chez moi ».

En rappel, Gilbert Diendéré est poursuivi entre autres pour attentat à la sureté de l’Etat ; meurtres, coups et blessures volontaires, Trahison.

 

M’pempé Bernard HIEN

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