Procès du putsch : Quand Me Antoinette Boussim estime que ce procès ne se tient pas pour la recherche de la vérité

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A la suite du sergent-chef Koussoubé Roger, c’est le caporal Dah Sami qui a comparu ce mercredi 23 janvier 2019 à Ouagadougou devant le tribunal militaire. Tout comme ces prédécesseurs, il a lui aussi affirmé maintenir ce qu’il avait déjà dit lors de sa première comparution le 03 juillet passé.

De sa présence au camp Naaba-Koom le 16 septembre, le caporal Dah Sami affirme que tout serait parti d’un appel du sergent-chef Koussoubé aux environs de 16h dans lequel il lui a dit : « Venez me voir au palais. Il y a l’adjudant Nion qui veut nous voir toi, Zerbo et moi-même Koussoubé ». Et de renchérir que sa participation au putsch serait une exécution des ordres du Sergent-chef Koussoubé. « S’il ne m’avait pas appelé, je ne serais pas venu » a-t-il lancé. Une somme de six millions qu’il a reçue du capitaine Flavien Kaboré de la part de l’ex Premier ministre Zida. « J’ai reçu cet argent comme un cadeau du Premier ministre Zida. En effet, j’ai envoyé un SMS au capitaine Flavien Kaboré lui demandant d’informer l’ex-PM Zida de quitter le CEMGA parce qu’on voulait le mettre aux arrêts. Ce, dans l’optique de déjouer le coup d’Etat du 08 juillet 2016 ; mais aussi pour éviter que l’on dissolve le corps à l’époque » a révélé le caporal Dah Sami. Quant à sa présence dans la salle du conseil des ministres, celui-ci a affirmé n’avoir jamais mis les pieds dans cette salle comme l’a précisé l’adjudant Nion dans ses déclarations.

La « guéguerre » des avocats

Pour Me. Antoinette Boussim, ce procès ne se tient pas pour que lumière se fasse.Elle dit avoir plutôt constaté que le parquet militaire recherche la tête du général. En ce qui concerne son client, elle a signifié qu’il se bat pour la recherche de la vérité, pour ce qui le lie à ce dossier et non pour rechercher la tête de quelqu’un.

Et à Me Séraphin Somé d’expliquer : « Ce procès se tient pour rechercher la vérité non pour rechercher la tête de quelqu’un. Car à son avis, c’est lorsque l’on ne cherche pas la vérité on bousille la vie de toute une nation ». Et Dah Sami avant même de laisser Me Somé poursuivre ses questions, de préciser au président qu’il ne souhaiterait pas répondre aux questions de ce dernier car il l’aurait traité d’agent double. Aussi, il ajoute que si toutefois lui caporal n’avait pas déjoué le coup du 08 juillet 2016, il ne serait pas là pour défendre son client ; bien au contraire, il serait mort. A la suite de Me Somé, Me Yanogo, Me Awa Sawadogo déplorent les propos de Me Boussim car à leurs avis, il y a une mauvaise foi de certains accusés de ne pas vouloir répondre aux questions des avocats pour la bonne marche du dossier. Toutefois, ils ont demandé à Me Boussim de ne pas réduire les efforts du tribunal à zéro car ils ne sont pas là pour participer à un concours.

Wendemi Annick KABORE

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