Procès du putsch : Quand Sidi Lamine Oumar promet que le Général Zagré « va payer pour sa traitrise »

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La phase d’analyse des pièces à conviction se poursuit au tribunal militaire. Le 26 mars, ce sont des éléments sonores consistant en des conversations entre le Général Diendiéré et des tierces personnes qui ont été écoutés. L’un d’entre ces éléments a trait à une conversation entre Diendiéré et Sidi Lamine Oumar, un cadre du Mouvement Arabe de l’Azawad (MAA).

« Nous avons donné des gages mais en retour nous avons reçu la dissolution (du RSP), des menaces de toutes sortes…» répondait le Général Diendiéré à un journaliste qui lui demandait les raisons pour lesquelles le désarmement coinçait. Plus loin, il continue « les éléments me font confiance ».Ce qui remet en cause ses déclarations au moment de sa comparution où il affirmait qu’il avait perdu tout crédit auprès des éléments à cause des promesses qu’il leur avait faites mais que d’autres avaient tendance à remettre en cause…

« Tenez bon ! »

Un autre élément sonore concernait une conversation entre Diendiéré et Sidi Lamine Oumar du mouvement rebelle malien dans la nuit du 23 au 24 septembre. Ce dernier le conseillait de « tenir bon » ; « Ne rentrez jamais les armes. Il (le Général Zagré ndlr) va payer pour sa traitrise ». La notion de traitrise suppose que la hiérarchie militaire a d’abord marqué son accord avant de se rétracter, relèvent les avocats des deux accusés. « C’est surtout la preuve que Sidi Lamine Oumar était dans la convention sinon comment savoir qui est traitre et qui ne l’est pas ? » rétorque Maitre Farama. Invités à se prononcer sur cet élément, le Général et son grand ami Sidi-il dit être prêt à mourir pour lui- n’ont pas jugé utile de faire de commentaires.

La bouderie du Colonel Traoré

Comme ses deux coaccusés, Abdoul Karim Traoré a refusé de se prononcer sur un élément qui le met en cause. Avec son conseil, il juge la pièce « irrégulière » parce qu’ils estiment qu’elle aurait dû leur être opposée plus tôt. Pour la partie civile par contre, le refus de se prononcer sur une pièce peut être analysée en défaveur de l’accusé d’autant qu’il s’agit d’une procédure militaire.

Soumana LOURA

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