Procès du putsch : « Quand un militaire est coincé, il sort avec force » général Bakayoko de l’armée ivoirienne au général Diendiéré

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L’audience du 27 mars au tribunal militaire a consisté à l’écoute de trois (03) séries de dix(10) éléments sonores impliquant le général Diendiéré la plupart du temps. Dans ces écoutes, il est question d’une « cause qui est perdue ». Au grand dam des interlocuteurs -souvent étrangers- qui y sont allés de leurs ’’conseils’’.

Le parquet a regretté que les avocats du général Bassolet n’étaient pas présents à l’audience pour se prononcer sur un élément sonore Diawara Fatoumata Thérèse et le général Diendiéré. Dans cet élément, l’accusée informait le général Diendiéré de l’arrestation du général Bassolet. Informé, Diendiéré rétorque : « ça va être compliqué pour la suite de l’affaire ».Ce qui, selon le parquet, prouve que le général Bassolet est au centre de la tentative de putsch. Dans une autre communication avec des Togolais et Maliens, le général Diendiéré rassure quant au désarmement : «Il est hors de question que nous leur donnions tout le matériel ».

Soumaila Bakayoko a appelé le général Diendiéré à s’appuyer sur des « vrais garçons » pour se sortir d’affaire

Les mis en cause n’ayant pas voulu réagir, les avocats de la partie civile observent que « même face à l’évidence, le général est encore le seul à être dans le déni ».Des avocats qui ont félicité le colonel Mamadou Bamba qui a reconnu être l’auteur de propos dans l’un des éléments. Une attitude aux antipodes de celle du général Diendiéré dont les avocats relèvent qu’au nombre des communications, il y en a deux(02) aux contenus identiques alors qu’il y a un intervalle de quelques minutes entre les dates où elles sont supposées avoir été tenues.
« On peut faire appel à des marabouts pour vous faire sortir de là »

Dans une autre communication, le général assure à Sidi Lamine Oumar qu’il n’y avait plus rien à faire. A ses interlocuteurs togolais, maliens, mauritaniens et marocains, le général restait sur la même longueur d’ondes :«Seuls les soldats de rang étaient encore motivés…On ne peut plus rien faire». Ceux-ci y allaient de leurs encouragements et de leur solidarité. Souvent plus comme Sidi Lamine Oumar qui alors qu’il l’informait que la « cause était perdue », lui confie qu’il ferait volontiers appel aux services de … marabouts si on le lui demandait. L’Ivoirien identifié comme le général Bakayoko lui incitait le général à tout faire pour se tirer d’affaire quitte à créer une situation. Non sans donner un exemple : « Gbagbo aussi nous demandait de nous désarmer. Mais lui en a pris ».

Soumana LOURA

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