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Procès du putsch : « si le Général Zagré avait eu cette même vigueur qu’il a devant le tribunal, le coup n’aurait pas prospéré » général Diendéré

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Répondant aux questions de Me Farama sur le supposé soutien de la hiérarchie militaire au putsch le général de brigade Pingrenoma Zagré reste campé sur sa position : « je n’ai jamais cédé ma place au général Diendéré. Je n’ai présidé que la réunion du 17 Septembre. En tant que chef d’état-major général des armées. Contrairement à ce qu’on dit je n’ai jamais donné d’ordre à une personne de forces armées de soutenir le putsch ou une quelconque opération héliportée. Si le général et ses avocats ont une quelconque preuve qui m’incrimine qu’ils l’apportent ».

A la barre ce lundi 25 février 2019, l’ex chef d’état-major général des armées a fait une rétrospective du commandement aux moments des faits. L’ex CEMGA affirme que le 16 septembre ce qu’ils ont fait c’était plus que de la condamnation. Pour ce qui les sauts d’humeurs à l’endroit de la hiérarchie militaire qui avait été décrié pour non réponse à la convocation du juge d’instruction le témoin déclare : « cela fait partie d’ »une campagne savamment orchestrée, nourrie et entretenue » contre la hiérarchie dans les médias et un peu partout. « Nous n’avons jamais refusé de répondre à un ordre de la justice. Individuellement, nous avons tous répondu. Nous ne pouvons pas en tant que chefs, avoir des comportements qui contredisent la loi ».

En ce qui concerne les rapports d’influence qu’il avait sur le RSP, Pingrenoma Zagré affirme le contraire. Et comme pour corroborer ses dires il l’explicite par celui de la commande de matériels qui ne passait pas par son canal. « Je n’avais aucune autorité sur le régiment de sécurité présidentielle » a-t-il martelé. Toutefois, il stipule que même s’il y avait des goulots d’étranglements au sein du RSP, rien ne pouvait justifier la mise en cause de l’autorité de l’état. Et au général Gilbert Diendéré de répliquer : « On ne peut pas être CEMGA et dire qu’on n’avait pas d’autorité sur un corps de l’armée. Mais, si on ne peut pas, on démissionne ». Il a également noté que si le Général Zagré avait eu cette même vigueur qu’il a devant le tribunal, le coup n’aurait pas prospéré. « Mon Général, je ne vous accuse de rien mais sachez qu’à ce moment, vous n’avez pas pris vos responsabilités », a déploré le Général Diendéré. Et d’ajouter que si c’est lui qu’on cherche qu’on le prenne- je sui là, je ne fuirais pas, je n’ai pas changé, je ne bougerais pas d’un yota…….. Et Me Farama d’observer que la frustration du général Diendéré vaut pour les autres.

Wendemi Annick KABORE

Annick KABORE

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