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Procès du putsh : les avocats du général Diendiéré dénoncent l’absence de preuves incriminant leur client

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A l’audience de ce 1er août 2019, au tribunal militaire de Ouagadougou, certains avocats du général ont décrit l’absence de preuves pour demander la condamnation de leur client. Des preuves pouvant, le condamner de trahison, de meurtre, de coup et blessures volontaires.

Tour à tour Me Maria Kanyili, Me Dabo Abdoul Latif et Me Somé Mathieu sont unanimes sur le fait que selon eux, le parquet militaire n’a pas réussi à livrer des preuves qui puissent pouvoir prouver l’inculpation de Gilbert Diendéré. Me Maria kanyili déclare avoir pris acte de la décision rendue par le conseil constitutionnel mais dit s’intéresser à la motivation de celle-ci. De cette décision, il est à retenir que l’on ne peut pas tenir « systématiquement » pour responsable le général Gilbert Diendiéré pour les exactions commises par certains membres du RSP. En ce qui concerne les infractions de coups et blessures volontaires, Me Maria Kanyili a expliqué que le parquet militaire doit apporter des preuves palpables, tangibles qui inculpent l’accusé. Une chose que le parquet n’a pas réussi à apporter ajoute-t-elle. Pour cette raison elle a demandé au président du tribunal Seïdou Ouédraogo l’acquittement du général Gilbert Diendéré pour manque d’éléments constitutifs de l’infraction. Parmi les 14 morts « qui le général Gilbert Diendéré a tué ? », s’est interrogée Me Kanyili avant de repondre : « Moi je ne sais pas. Vous non plus, vous ne savez pas ».

Dans la même lancée, Me Dabo Latif a estimé que les accusations du parquet sont arbitraires du fait du manque de preuves et qu’en matière pénale, toute accusation doit être suivie de preuves. Me Somé Mathieu quant à lui, pour expliquer l’innocence de son client, a analysé les pièces sonores et a posé la question au parquet et à la partie civile de savoir à quel endroit ils ont pu voir que le général est à condamner. Alors il a déclaré qu’en l’absence de preuves que le président acquitte son client même si les victimes du putsch ont vécu des choses horribles. « Si la partie civile et le parquet n’arrivent pas à trouver des preuves alors je vous invite monsieur le président du tribunal à juger ce que vous avez vu et non ce que vous n’avez pas vu » selon l’avocat.Le procès reprendra le 02 août 2019 du côté du tribunal militaire, toujours avec la plaidoirie de Me Mathieu Somé.

Mireille Bailly

Flore KINI

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