Dans le cadre du dossier dit recrutement frauduleux à la Caisse nationale de sécurité sociale, la coordination des comités CGT-B de la CNSS, s’est exprimée face à la presse le jeudi 26 novembre 2020, à Ouagadougou. Cette sortie intervient 10 jours après le verdict du procès, qui a été livré par le Tribunal de grande instance de Ouagadougou. Un jugement que la coordination trouve satisfaisant, même s’il reste encore du travail à faire.
Deux ans après le bruit autour du recrutement frauduleux de 84 agents au profit de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), qui a fait l’objet de poursuites devant la justice, le tribunal de grande grande instance de Ouagadougou, a enfin donné son verdict le 16 novembre dernier. A ce titre, la coordination des comités CGT-B, de la CNSS, qui a exprimé son mécontentement dès les premières heures de l’affaire, a au cours d’une conférence de presse jugé satisfaisant le jugement rendu par la justice. En effet, trois personnes mises en cause dans cette situation ont été condamnées à la hauteur de leurs forfaits.
Il s’agit de Zèda Norbert, ex directeur des ressources humaines de la CNSS, qui écope de 30 mois de prison ferme et 5 ans d’interdiction d’exercer dans la fonction publique ; Natacha Ouédraogo, épouse de l’ex DRH de la CNSS, condamnée à 12 mois de prison ferme assortie d’une amende 500 000 FCFA avec sursis ; et Daniel Sawadogo, ex chef de personnel de la CNSS, qui a été condamné à 20 mois de prison ferme avec 5 ans d’interdiction d’exercer dans la fonction public.
A en croire les conférenciers, le verdict est satisfaisant dans l’ensemble et constitue une victoire d’étape. Cependant, ils reconnaissent qu’il y a encore du travail à faire. Pour cela, la coordination des comités CGT-B, de la CNSS, exige de la justice la satisfaction des point suivants : situer la responsabilité de Lassané Sawadogo, directeur général de la CNSS de ce recrutement frauduleux ; l’annulation pure et simple du concours jugé frauduleux ; et enfin l’arrêt immédiat de la gestion mafieuse de la CNSS par son directeur général actuel. En tout état de cause, la coordination prend à témoin l’opinion nationale et internationale.
En rappel, l’affaire remonte à décembre 2018.
MICHEL CABORE