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L’ONG Plan International Burkina, bureau du Sud-Ouest en collaboration avec la direction régionale de l’éducation préscolaire, primaire et non-formelle a outillé les encadreurs pédagogiques et les enseignants des zones d’intervention du Projet Equip à travers une session de formation tenue du 02 au 5 décembre 2019 a l’Enep de Gaoua. Cette formation sur l’inclusion des enfants handicapés par le sport et le jeu a concerné les encadreurs pédagogiques de la zone d’intervention du projet Equip et une dizaine d’enseignants. Cette approche vise à renforcer la capacité des acteurs de l’éducation, afin qu’ils puissent savoir comment amener les enfants handicapés à jouer avec leurs camarades non handicapés.
L’éducation est l’un des moyens les plus efficaces pour rompre le cycle de discrimination et de pauvreté auquel les enfants handicapés sont souvent confrontés. Et l’ONG Plan International Burkina Faso à travers le projet Equip ne déroge pas à cette règle. Le projet Equip est mis en œuvre dans toutes les communes de la province du Noumbiel, puis intervient dans deux communes de la province du Poni à savoir Malba et Perigban. Il vise à promouvoir comme son nom l’indique une éducation de qualité de tous les enfants avec un accent particulier sur les filles et les enfants vivants avec un handicap. Il cherche à promouvoir l’inclusion des filles, des enfants vivants avec handicap dans les communautés. Pour Simané Ouoba coordonnateur de projet Equip, cette formation, il s’agit de développer des environnements inclusifs pour que des enfants vivants avec un handicap puissent s’épanouir comme leurs camarades non handicapés. Et c’est dans cette perspective que son projet a développé cette formation appelée le sport inclusif qui veut dire promouvoir l’inclusion à travers le sport, les jeux inclusifs, les activités physiques.
« Un enfant ne s’épanouit que par le jeu quand vous priver l’enfant du jeu, vous l’empêchez totalement de s’épanouir » a martlé M.Ouoba puis d’ajouter « On constate malheureusement au niveau de notre système éducatif que les enfants vivants avec un handicap sont mis à l’écart lorsqu’on parle d’activité sportive ou physique, on estime qu’il ne peut pas jouer avec les autres ». Pour M.Ouoba il est juste et nécessaire de passer par ce canal pour promouvoir la participation effective des enfants handicapés dans notre système éducatif. . Après la formation, place à l’expérimentation de l’approche.
« Au dernier jour de la formation, le constat que l’on peut établir est que véritablement ici les acteurs se sont appropriés sur l’approche, ce matin ils ont pu emmener les enfants handicapés et non handicapé à jouer ensemble et les enfants étaient satisfaits de se retrouver ensemble, ils étaient véritablement épanouis c’est la joie aujourd’hui ils ne sont pas restés confiner dans les classes mais ils sont sur le terrain ensemble » a dit Ouoba. Après trois jours de formation l’objectif est atteint pour les organisateurs. Ils espèrent que le retour dans leur école respective, les enseignants qui sont associés à cette formation puisse bien développer cette approche pour permettre également que les enfants handicapés et non handicapés puissent jouer ensemble. Et une fois qu’ils deviendront adultes on aura une société véritablement inclusive parce qu’on va s’accepter mutuellement a signifié M.Ouoba .
Au-delà des acteurs de l’éducation d’autres acteurs de la direction des sports, de l’association des personnes handicapées ont porté leur pierre dans cette activité. M.Ouoba espère s’attendre à la prochaine sortie des élèves-maitre des Enep qu’ils soient sensibilisés par rapport à cette approche qu’ils savent déjà comment faire jouir tous les enfants handicapés et non handicapés ensemble. Les participants repartent satisfaits à l’issue de cette formation à l’image de Joélle Marthe Dabiré/ Coulibaly «personnellement j’ai bien apprécié. Nous avons appris qu’il faut se baser surtout sur la capacité de l’enfant et non sur son handicap et à travers le jeu et le sport on peut facilement inclure les enfants en situation de handicap. Aujourd’hui les élèves dit normaux ont joué ensemble avec les élèves handicapés et eux tous ils étaient contents et nous aussi on était ravi d’eux ». Titulaire d’une classe des élèves en situation de handicap à l’école primaire sacrée cœur de Gaoua , madame Coulibaly estime que tout n’est pas rose «on rencontre beaucoup de difficulté avec ces élèves handicapés, on n’a pas assez de matériel. On ne sait pas s’ils vont nous doter des matériels afin que nous puissions appliquer ce que nous avons appris à la formation parce que l’école n’a pas ces matériels que nous avons utilisé aujourd’hui ». Elle poursuit en lançant un cri de cœur « il y a des enfants qui arrivent ici, ils ne comprennent que leur langue maternelle, mais avec notre formation de base nous arrivons à faire quelque chose pour eux. Il y a des enfants ici aussi qui ont besoin des effets d’habillement et de restauration toute personne de bonne volonté peut passer à l’école pour une aide ». Faire la promotion d’une éducation de qualité inclusive et participative, le projet Equip est financé par le gouvernement Irlandais. La deuxième phase du projet couvre la période de 2017 -2021.
Victorien DIBLONI (correspondant)