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Projets d’infrastructures : le RENLAC veut y voir clair

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Dans son rôle de lutte pour la transparence, le réseau national de lutte anti-corruption(RENLAC) a effectué un travail de suivi par rapport à d’infrastructures routières. Un rapport établi à cet effet, a été rendu public le 17 janvier à Ouagadougou.

« Le suivi citoyen permet d’être au début et à la fin des processus de construction d’infrastructures routières » a d’entrée de jeu rappelé Claude Wetta, Secrétaire exécutif du RENLAC pour qui le RENLAC est aussi engagé dans la lutte contre la grande corruption.D’où le choix du ministère des infrastructures pour mener ledit contrôle citoyen. « Ce choix résulte de l’importance des sommes que ce ministère gère à travers les grands projets d’infrastructures. Le présent rapport s’est penché sur trois projets d’infrastructure. Il s’agit des axes routiers Manga-Zabré (Centre-sud), Kantchari-Diapaga- Tansarga (Est) et l’aménagement de la RN4 à Ouagadougou tout près de l’hôpital Yalgado.

Dans son diagnostic, le RENLAC note des retards entre les débuts de lancements officiels des travaux et leurs démarrages effectifs. Ce qui engendre des retards de livraison, des procédures de passation de marchés restreintes, des ralentissements après les démarrages, les questions de dédommagements qui, selon le RENLAC « sont du ressort de l’Etat alors que le manque d’informations faisant, les victimes sont déboussolées sur vers qui s’orienter ». La structure de lutte contre la corruption a aussi relevé des problèmes de communication tant et si bien que les populations riveraines ne peuvent s’impliquer.

Pour remédier cet état de fait, le RENLAC a fait un certain nombre de recommandations pour permettre que les populations riveraines puissent bénéficier non seulement de qualité mais qui soient livrés dans le respect des délais prescrits. De fait « le rapport a un rôle d’interpeller en vue de mettre chaque acteur devant ses responsabilités » explique le Secrétaire exécutif. Pour cela, le RENLAC recommande de s’assurer, dans les processus de passation des marchés, que les entreprises choisies ont la capacité financière suffisante pour exécuter certains travaux. À titre d’exemple, la construction de la route Manga-Zabré et Kantchari-Diapaga- Tansarga-frontière Bénin se chiffrent à des dizaines de milliards de francs. Même s’il est vrai qu’une grande partie de financements sont assurés par la Banque Mondiale et la Banque Islamique de Développement(BID). Le RENLAC a aussi enjoint les acteurs à démarrer la construction des infrastructures avant leurs lancements officiels, l’adoption de textes pour favoriser le suivi citoyen et la budgétisation de celui-ci pour plus d’efficacité. Présent à la présentation du rapport, Michel Kafando, conseiller technique dit apprécier le travail abattu par le RENLAC. « Le ministère prendra des dispositions dans la mise en œuvre des recommandations » a-t-il promis.

Soumana LOURA

Annick KABORE

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