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Promotion de la paix et la sécurité : un sacerdoce pour l’association Afrik Béog Komba

Face à un monde quotidiennement émaillé de violences de toutes natures, les différents Etats dans leur rôle régalien ne cessent de multiplier les efforts. Cependant, malgré tous ces dévouements, nombreux sont ces pays qui peinent encore à garantir une paix durable aux citoyens. Partant de ce constat, les populations ont très vite compris que le défi sécuritaire ne doit pas être délaissé à l’Etat à lui seul. D’où la naissance des associations et ONG, visant à soutenir l’Etat. C’est le cas de l’association Afrik Béog Komba Burkina Faso ( 2ABK-BF).  Dans cet entretien Ousséni SAVADOGO, président de ladite association, par ailleurs coordonnateur national du projet sentinelle « Alerte 16-17-1010 Génération consciente » décline la vision de sa structure.

 FasoPiC : présentez-nous votre association

Ousséni SAVADOGO : l’association Afrik béog komba Burkina Faso, est née de la vision de ses membres de lutter contre les pires formes de violence en Afrique en général, et au Burkina Faso en particulier. Nous sommes repartis à travers l’histoire de l’Afrique en remontant jusqu’au temps de la colonisation, les deux guerres mondiales auxquelles le continent a pris part et également le processus de la conquête des indépendances qui a été émaillé de violence. Après les indépendances, les violences ont continué, nous avons encore souvenance de ce qui s’est passé au Libéria, au Siéra Léone, ou encore en Angola dans les années 1990, sans oublié la guerre de Biaffra au Nigéria.

 Tout cet épisode de terreur nous a beaucoup inspiré dans la création de notre association. Afrik Béog Komba, veut faire de l’Afrique dans les années à venir une terre de paix et de cohésion sociale. Au niveau national, l’association a mis en place le projet sentinelle « Alerte 16-17-10 10, génération consciente », car notre principale mission est de promouvoir la paix et la sécurité au Burkina Faso et en Afrique. Ce projet nous permettra de faire la promotion des différents numéros verts des forces de défense et de sécurité.  Nous n’avons pas la prétention de nous substituer aux institutions en charge de la sécurité, mais juste de simples accompagnateurs de ces structures étatiques.

Entant que citoyen, on peut toujours apporter sa contribution à l’édification de la paix au Burkina Faso et en Afrique. Il s’agira de faire en sorte que les populations puissent connaitre les numéros verts. C’est aussi les amener à participer à la lutte que les force de défense et de sécurité sont en train de mener actuellement. Notre vision c’est de faire en sorte que toute l’Afrique bénéficie de la paix et de la sécurité, parce que si c’est notre pays seul qui est en paix, cela ne servira à rien, car éphémère. 

FasoPiC : lors du lancement officiel de vos activités en décembre beaucoup de chantiers ont été annoncés, plus de 6 mois après quel bilan faites-vous ?

 Ousséni SAVADOGO : il faut dire que notre projet est quinquennal (2020-2024). En ce qui concerne la première année, nous avons effectivement prévu un certains nombres d’activités, à savoir : le lancement du projet sentinelle qui va consister à implanter des panneaux géants des numéros de la police et de la gendarmerie, le 16, le 17, et le 1010 et 80001145.  Nous allons aussi adjoindre le numéro vert des sapeurs-pompiers, le centre national de transfusion sanguine et la direction de la lutte contre l’excision. Tous ces numéros nous permettront de faire la promotion de la sécurité et de la paix. A propos du bilan par rapport à ce que nous avons annoncé, c’est que le contexte sanitaire ne nous a pas permis   poursuivre le programme comme prévu. Cependant, je pense que nous allons essayer de faire un minimum parce qu’il est prévu un projet artistique que nous comptons réaliser entre les mois d’octobre et novembre prochains. Ça sera la première édition de la nuit de la paix au Faso.

Fasopic : quel regard critique portez-vous sur la gestion de la lutte contre l’insécurité au Burkina Faso ?

Ousséni SVADOGO : Notre regard par rapport à la gestion de cette crise est que ce n’est pas un problème qui doit être délaissé à l’Etat seul. Nous estimons que chaque citoyen peut apporter sa pierre à la construction de la paix. C’est pourquoi nous sommes en train de travailler à ce que les citoyens à la base soient associés à la lutte. Nous avons notre stratégie que nous allons certainement mener. Au-delà de ce que le programme a prévu, nous aurons également d’autres activités en annexe en terme de communication.

FasoPiC : Afrik Béog Komba rencontre-t-elle des difficultés ?

 Ousséni SVADOGO : Actuellement, la principale difficulté à laquelle l’association fait face est le manque de ressources financières.  Afrik Beog Komba vit sur les cotisations de ses membres.  L’association regroupe plus d’une dizaine de partenaires. Malheureusement, jusqu’à présent, nous n’avons pas eu la contribution d’un seul en terme de ressources financières. Depuis notre conférence de presse du lancement en passant par les différentes communications au niveau des télés et radios, tout a été fait sur la base de nos propres ressources.

Tant que nous n’avons pas l’accompagnement des partenaires c’est difficile d’entreprendre des actions de grandes envergures. Notre souhait est que ces partenaires qui se sont engagés à nous accompagner puissent joindre l’acte à la parole pour faciliter l’exécution de nos projets au profit du Burkina Faso et de l’Afrique toute en entière. Aussi, nous lançons un appel à l’endroit de toutes les personnes de bonne volonté qui peuvent soutenir notre élan, à ne pas hésiter à le faire.

Propos recueillis par MICHEL CABORE

 

Annick KABORE

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