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Le Réseau des Journalistes et Communicateurs pour la Promotion de l’Entreprenariat des Jeunes en Afrique (RJC/PEJA) œuvre pour soutenir les jeunes dans l’entreprenariat à travers leurs plumes et leurs micros. Pour en savoir plus sur le fonctionnement de ce réseau, Fasopic est allé rencontrer le président dudit réseau, Frédéric Tindano.
FASOPIC (FP) : Présentez-nous votre réseau ?
RJC/PEJA : Le Réseau des Journalistes et Communicateurs pour la Promotion de l’Entreprenariat des Jeunes en Afrique (RJC/PEJA) est un réseau apolitique et à but non lucratif. Il mène ses activités depuis 2016 mais ce n’est que le 07 janvier 2017 qu’il a été reconnu officiellement par la Direction générale des libertés publiques. Le RJC/PEJA est né de la volonté de journalistes et communicateurs de promouvoir l’entreprenariat des jeunes à travers leurs plumes et micros. En effet, nous avons constaté que la jeunesse africaine en général et celle du Burkina en particulier est confrontée aux problèmes de chômage et de sous-emploi. Nous nous sommes dit, tiens, mais pourquoi ne pas s’impliquer dans les politiques publiques et promouvoir l’entreprenariat. C’est aussi notre manière de contribuer au développement socio-économique de nos pays. Nous avons décliné des objectifs clairs en vue d’être efficaces sur le terrain. Il s’agit entre autres de créer des cadres de concertations entre hommes de média au fin de peaufiner des stratégies appropriées de communication et d’information sur l’entreprenariat des jeunes, organiser des caravanes de presses dans le but de constater les exemples de réussite et d’échec et apporter des solutions, échanger périodiquement avec les décideurs politiques en vue de mener des activités communes de promotion de l’entreprenariat, sensibiliser la jeunesse sur l’importance de l’entreprenariat en mettant à leur disposition une banque importante d’informations sur les mécanismes et les opportunités d’entreprenariat, mener des enquêtes dans l’intérêt de permettre aux jeunes de pouvoir s’exprimer sur leurs besoins, attentes et de constituer en force de proposition, la mise en œuvre des projets et programmes visant à promouvoir l’entreprenariat et le leadership.
FP : Quelles sont les activités déjà menées par votre réseau ?
RJC/PEJA : A nos jours, nous avons pu réaliser des activités à savoir des rencontres d’échanges entre journalistes et décideurs politiques, la participation à des ateliers de réflexion à Ouagadougou et Koudougou, une caravane de presse à Gourcy où nous avons pu constater les réalisations d’une femme entrepreneure à la tête du conseil municipal de Gourcy, une série d’informations sur les opportunités de financements pour les porteurs de projets.
FP : Il y a combien de jeunes journalistes et communicateurs qui entreprennent dans l’entreprenariat au Burkina Faso ?
RJC/PEJA : Je ne saurai donner de nombres exacts. Vous savez, il y a des hommes de médias qui produisent des articles dans le domaine de la promotion de l’entreprenariat et cela depuis des années. Ce que je peux dire, c’est que nous avons essayé de recenser les journalistes à travers leurs engagements pour la cause de la promotion de l’entreprenariat des jeunes. A ce jour, nous avons à notre actif, une trentaine d’hommes de média au Burkina toujours prêts à accompagner des initiatives de promotion de l’entreprenariat
FP : Qu’est-ce que votre réseau fait concrètement pour accompagner les jeunes africains dans l’entreprenariat ?
RJC/PEJA : Notre réseau organise des campagnes d’information et de communication à l’endroit de la jeunesse sur les opportunités d’entreprendre, d’autofinancement, de financement des projets et des formations professionnalisantes. Les jeunes ont toujours besoin d’information pour mieux comprendre et anticiper. Nous avons par exemple les différents fonds dédiés aux jeunes pour l’entreprenariat sont méconnus par beaucoup. Il s’agit du Fonds d’Appui aux Initiatives des Jeunes(FAIJ), Fonds d’Appuis au d’Appui au Secteur Informel(FASI), FAPE, FAARF, Fonds Burkinabé de Développement Economique et Social(FBDES). Nous mettons à la disposition des jeunes, les informations essentielles et détaillées afin de leur permettre de participer au concours de plans d’affaires.
FP : Votre réseau fait la promotion des femmes maires en particulier et des femmes battantes de façon générale. Qu’est-ce qui justifie ce choix ?
RJC/PEJA : Notre réseau s’est engagé au mois de mai passé à promouvoir le leadership féminin. En effet, sur les 351 maires, seulement neuf(09) sont des femmes. Nous voulons promouvoir ces femmes entreprenantes. C’est pourquoi nous avons initié des caravanes de presse pour assurer la visibilité de leurs actions et compétences à la tête des conseils municipaux. Nous avons constaté par exemple qu’elle [la maire de Gourcy] se bat pour l’installation d’une banque dans sa commune et la construction des boutiques dans les marchés et yaars. C’est dans l’intérêt des jeunes entrepreneurs et porteurs de projets et nous l’avons encouragée à cet effet. Donc notre caravane consistait à constater la politique du conseil municipal en matière de promotion de l’entreprenariat et d’insertion socio-professionnelle.
FP : Quelles sont les perspectives de votre réseau ?
RJC/PEJA : Notre réseau dirigé par des journalistes professionnels et compétents est en caravane de presse. La première a eu lieu le 19 mai à Gourcy. Elle va s’étendre sur les neuf (09) autres communes dirigées par des femmes. Il y a également la semaine de l’entreprenariat qui aura lieu en octobre dans les différentes universités du Burkina. Nous sommes en pourparlers également avec le ministère du Commerce et le Programme d’Autonomisation Economique des Jeunes et des Femmes (PAE/JF) pour mener ensemble des activités. Nous avons également un projet de cinq(05) ans et nous sommes à la recherche des partenaires techniques et financiers pour sa mise en œuvre. Nous demandons un accompagnement des hommes de média, des décideurs politiques, des jeunes et des bailleurs acquis à la cause de la promotion de l’autonomisation économique des jeunes. Cela va faciliter encore nos moyens d’actions.
Saaniayouor Levis KPODA (Stagiaire)